Alors que la reine Elisabeth II célébrait hier, dimanche 2 juin, le 60ème anniversaire de son couronnement et que 41 coups de canon seront tirés en son honneur près de Buckingham aujourd’hui, c’est un nouveau scandale qui éclate chez les Lords, sous les projecteurs de la presse britannique. Piégés en caméra cachée par la presse, trois parlementaires britanniques (voir photo ci-dessus, de gauche à droite: Lord Cunningham, Lord Laird et Lord Mackenzie) de différents partis ont été surpris en train de troquer leur influence à des lobbyistes, contre de l’argent. Une nouvelle version du bon coin à l’anglaise ? Toujours est-il que les trois parlementaires de la Chambre des Lords, Jack Cunningham et Brian Mackenzie (membres du parti travailliste) ont été suspendus hier par le Labour, et que John Laird (membre du parti unioniste d’Ulster), a comme par hasard démissionné de son groupe parlementaire en attendant les résultats de l’enquête. Ces derniers ne peuvent plus échapper au scandale, après que des vidéos ont été dévoilées, notamment dans le Sunday Times. Des journalistes britanniques se sont en effet fait passés pour les représentants d’une entreprise privée pour faire appel aux services et au soutien financier des trois parlementaires. Aussi, John Laird aurait-il présenté cinq questions au Parlement et fourni une carte d’accès à la Chambre des Communes, en contrepartie d’une rémunération de 4700 euros de la part des faux lobbyistes. Quant au Lord Cunnigham, ancien ministre du gouvernement travailliste de Tony Blair, il leur propose de rencontrer des membres du gouvernement, contre la modeste rémunération mensuelle de 14.000 euros. Enfin, le troisième accusé s’improvise agent immobilier clandestin, en proposant aux faux lobbyistes d’utiliser le palais de Westminster comme lieu de réception. Bien sûr, malgré les images pour le moins évocatrices, les trois parlementaires nient ces faits de corruption, lourdement sanctionnées par la Chambre des Communes et la Chambre des Lords. Un nouveau scandale qui n’arrange pas l’ambiance déjà pesante autour des parlementaires. En effet, le député Patrick Mercer a été contraint de démissionner la semaine dernière après la diffusion d’une vidéo similaire, par la BBC et le Daily Telegraph. « Incorrigibles » parlementaires, c’est l’adjectif qui revient le plus dans la presse britannique à la suite de ces nouvelles affaires. Désormais, tous les yeux sont tournés vers David Cameron qui avait promis en 2010 la création d’un registre statutaire de lobbyistes, une mesure attendue de pied ferme. Partager :Tweet Laisser un commentaire Annuler la réponse Votre adresse e-mail ne sera pas publié.CommentaireNom* Email* Site Web Oui, ajoutez moi à votre liste de diffusion. Prévenez-moi de tous les nouveaux commentaires par e-mail. Prévenez-moi de tous les nouveaux articles par email.