Société

Il vire son employée qu’il juge « trop attirante », en toute légalité

Manon Leroy 18/07/2013 0
Etats-Unis : Bas résille et mini-jupe ? Non, cette « employée modèle », d’après son patron lui-même, n’a commis qu’une seule erreur qui lui a valu sa place : être physiquement trop à son goût.
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Melissa Nelson, l’employée en question

La Cour suprême de l’Iowa a déclaré vendredi dernier que toute « tentatrice », même si elle ne cherchait à entretenir aucune relation ambiguë avec son patron, pouvait être virée légalement par ce dernier, s’il craignait craquer et tromper sa femme.

Un comportement exemplaire mais un physique traître

Un décision qui a été prise à la suite d‘une affaire pour le moins saisissante. Melissa Nelson, alors âgée de 32 ans a été licenciée l’an dernier par son patron, dentiste, qui la jugeait « trop attirante ». Ne pouvant plus réfréner ses élans, l’on aurait plus croire que la tentation était mutuelle pour craindre un éventuel passage à l’acte. Mais le plus déconcertant dans cette histoire, c’est que cette dernière avait fait preuve d’un comportement exemplaire pendant dix ans, n’abusant pas de ses charmes et ne considérant même pas ce genre de relation avec son patron.

Un désespéré affectif ? Peut-être bien. La jeune femme est à ses yeux coupable d’avoir vingt ans de moins que lui et surtout d’être à son goût. Autant dire que l’on peut comprendre l’indignation de cette dernière, qui, pleine d’assurance, s’est tournée vers la justice pour discrimination.

La justice masculine

C’eût été sans compter sans le sexisme ambiant des sept juges (masculins) qui ont fait du boss la victime et de Melissa une « provocatrice » qui méritait sa peine. La jeune femme ne s’est pas laissée abattre pour autant et a demandé à la Cour de reconsidérer son jugement, son avocate arguant que leur décision portait atteinte à l’égalité de genre et de race au travail. Mais même après avoir minutieusement réétudié le dossier, les juges n’y ont pas trouvé l’once d’une discrimination. Le licenciement de la jeune femme, selon eux, n’était pas dû au genre de l’employée, mais au sentiment personnel de l’employeur.

Et le plus dramatique dans l’histoire c’est qu’une femme a été embauchée pour remplacer Melissa Nelson au cabinet du dentiste… Nous la laissons deviner sur quels critères.

 

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