« Le Crocodile du Botswanga » : une comédie réussie

Raffael Enault 17/02/2014 0

Un film de Fabrice Eboué et Lionel Steketee, avec Thomas Ngijol, Claudia Tagbo, Ibrahima Koma et Eriq Ebouaney. Sortie le 19 février. Critique.

large 676697 1024x525 Le Crocodile du Botswanga : une comédie réussie

Didier (Fabrice Eboué) est un agent qui accompagne l’un de ses jeunes joueurs de foot, Leslie Konda (Ibrahim Koma) dans son pays d’origine, le Botswanga (pays imaginaire), pour y rencontrer le président de ce petit Etat africain, Bobo Babimbi (Thomas Ngijol). Seulement, le Botswanga est dirigé par un dictateur. Reçus tels des princes par Bobo Babimbi et sa femme ( Claudia Tagbo), Didier et son protégé sont « contraints » de coopérer avec le gouvernement local qui souhaite intégrer le talentueux Leslie Konda à sa sélection nationale. Corruptible, l’agent cède face aux mallettes de billets, alors que Leslie, lui, accepte, par amour (naïf) pour sa mère disparue, de prendre la nationalité botswangaise. Ils se retrouvent ainsi embarqués dans une histoire compliquée…

Choisir de réaliser une comédie au sujet d’un dictateur africain peut s’avérer périlleux, tant le risque de dérapage est grand. Pourtant, l’ensemble fonctionne : les vannes sont efficaces, les personnages sont (drôlement) crédibles, le scénario est plutôt bien ficelé. Avec habileté, Fabrice Eboué a donc jonglé avec un tas de clichés pour faire cette comédie satyrique, et comme prévu, il n’épargne personne : blacks, blancs, beurs, jaunes, tout le monde en prend ! D’ailleurs, chaque séquence de ce film extraite de son contexte pourrait « choquer ». Mais Fabrice Eboué n’est pas Dieudonné ; il se sert de l’humour pour désamorcer la haine, la tourner en ridicule, pas pour l’attiser. Seule ombre au tableau ? La fin : les « happy ends » rendent toujours plus niaises encore les comédies qui le sont déjà.

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