« Les Âmes de Papier », un film réalisé par Vincent Lannoo, avec Stéphane Guillon, Julie Gayet, Jonathan Zaccaï et Pierre Richard. Sortie le 25 décembre 2013. Critique.
Paul est un ancien romancier qui s’est converti en rédacteur d’oraisons funèbres pour de riches clients. Le principe ? Vous lui racontez qui était la personne défunte puis il va écrire un joli texte sur cette personne-là. Il croise le chemin d’Emma, une jeune veuve, qui lui demande de faire le portrait de son mari décédé il y a un an, à Adam, son fils de 8 ans qui n’a pas vraiment connu son père. Il accepte cette mission, se lie d’amitié avec l’enfant et tombe amoureux de la jeune femme. Mais il y a un problème : Paul parle tellement bien des morts qu’il les fait revenir. Le mari réapparait donc parmi les vivants, il va falloir composer avec sa présence…
« Les Âmes de Papier » est le genre de film qu’il faut aller voir après un bon réveillon. C’est un conte de fée touchant mais pas niais, romantique mais pas cucu, avec un scénario original comme savent les concocter nos amis Belges: avec cette petite dose de surréalisme typiquement de chez eux. La mise en scène est simple et efficace et filmée toujours très près des acteurs -qui sont d’ailleurs tous magnifiques-. Julie Gayet a une présence, une douceur, un charme certain, Jonathan Zaccaï est formidable dans le rôle du revenant mais la vraie découverte c’est que le méchant Stéphane Guillon, cet empêcheur de tourner en rond, ce mal embouché, est dans le rôle de Paul, drôle, très juste et forme avec Pierre Richard un duo étonnant et détonnant de sales gosses touchants qu’on avait plus vu depuis le duo Richard-Depardieu. Sur une histoire qui pourrait faire pleurer on sourit face à ce film tendre et léger comme des flocons de neige. Vincent Lannoo après sa pochade sur les Vampires nous entraîne dans une délicieuse histoire de fantôme qui a le goût de ces friandises mises au pied de l’arbre par le Père Noël.
