« Miele » de Valeria Golino, avec Jasmine Trinca et Carlo Cecchi. Sortie le 25 septembre 2013.
Irène vit seule dans une maison au bord de la mer non loin de Rome. Son père et son amant la croient étudiante. En réalité, sous le nom de code MIELE, elle aide clandestinement des personnes en phase terminale à mourir dignement en leur administrant un barbiturique puissant. Un jour, elle procure une de ces doses mortelles à un nouveau « client » Monsieur Grimaldi. Elle découvre cependant qu’il est en parfaite santé mais qu’il veut mettre fin à ses jours, ayant perdu goût à la vie. Bien décidée à ne pas être responsable de ce suicide, elle va tout faire pour l’en empêcher.
Disons net le film tient surtout par le jeu des deux comédiens principaux : Jasmine Trinca et Carlo Cecchi. Elle on l’avait vu dans l’Apollonide, Romanzo Criminale, Nos Meilleurs années. Dans ce film elle éclate par son regard grave, ses sourires, sa jeunesse flamboyante, ses interrogations, et ses rapports émouvants avec lui. Cecchi, est un acteur pas connu en France et surtout apprécié au théâtre en Italie. Il a une présence exceptionnelle. Le film quant à lui manque d’un véritable scénario et ne pose pas réellement le problème de l’euthanasie ; On ne comprend pas pourquoi Miele fait ces actes émouvants et terribles. On ne comprend pas son attitude envers les autres ; De quoi souffre-t-elle ? A quoi riment les flash-back ? Le montage n’est pas bon. C’est un premier film qui a eu des moyens vu les lieux de tournage, et c’est brouillon. Mais il a un intérêt dans la mesure où le sujet abordé est un vrai problème de société qui en France est très discuté et qui en Italie est absolument tabou du fait de la présence tentaculaire du Vatican; Pour cette raison et pour les acteurs qui sont formidables il faut soutenir le film de Valeria Golino qui n’est absolument pas une apologie sur l’euthanasie et mérite, malgré ses faiblesses, d’être vu.
