Voici là une petite pépite du web en ce moment. Après avoir recueilli les noms de plus de 340 000 candidats ayant passé le bac en 2012, le sociologue Baptiste Coulmont les a reporté sur un graphique en fonction des résultats obtenus à l’examen. Les résultats sont édifiants…
Ainsi, « plus de 25% des Madeleine, Irene, Come et Ariane qui ont passé le bac ont reçu la mention “très bien”. Du côté des Marie-Anne, Anne-Claire et Gaspard, Violette, Apolline, Iris, Beatrice, Judith, Domitille, Hortense, Fleur, Daphne, Noe, Lara, Henri, Adele, Rose, Augustin, Astrid et Eleonore, ils sont un sur cinq a avoir reçu cette mention et seulement 3% des Madeleine seraient passées par les rattrapages.
Et puis, de l’autre côté du graphique, il y a les Youssef et les Nabil qui n’auraient obtenu aucune mention très bien . Par contre, plus de 30% d’entre eux sont dans la situation de passer par les épreuves du second tour. D’ailleurs, seules une ou deux Sandy, Alison ou Sofiane accèdent à la fameuse mention. Même score ridiculement bas pour les 4 Christopher (sur 300) et 5 Mohamed (sur 400), 8 Cassandra et 8 Sabrina sur 470. Plus de 30% des 140 Yacine et Linda devront aussi passer les repêchages.
Le sociologue ajoute que « la différence entre la proportion de personnes ayant reçu la mention TB et la proportion de personnes devant passer au rattrapage nous renseigne indirectement sur l’uniformité de la population », explique le sociologue. En effet, certains prénoms semblent beaucoup plus concentrés sur l’une ou l’autre option. »
Le verdict est sévère et sans appel. Les classes sociales les plus défavorisées semblent être celles qui sont les plus exposées à la médiocrité scolaire. Certes, des exceptions arrivent, mais dans l’ensemble, les résultats sont terrifiants pour les moins nantis… L’incidence qu’un prénom aura sur la vie d’un individu est assez importante. En effet, même si cela déplait à une partie de la population, le nom de baptême d’une personne est fréquemment révélateur du milieu social d’origine, comme l’explique en détail cet article. La lutte des classes est donc loin d’être terminée, surtout si elle se joue toujours à armes inégales…
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