Un été parisien suspendu au jardin du musée du Quai Branly

Au musée du Quai Branly, le jardin cache bien des secrets. Dessiné par Gilles Clément, il s’étend sur une aire de 18 000 m². Cet été, il ouvre ses portes pour apporter un peu de fraîcheur sous la canicule parisienne.

Cette année, vous l’avez peut-être remarqué, les grandes villes sont toujours un peu bondées. Car moins d’un français sur deux a décidé de partir en vacances, à cause de la crise, qu’on nous dit. Paris en particulier, suffoque un peu parmi ses hordes de touristes assoiffés de mini Tour Eiffel scintillantes (le top de la tendance), et ses parisiens qui sont prêts à tuer père et mère pour un coin de terrasse au frais. La crise justement, m’a emmenée à chercher pour vous des petits recoins tranquilles où souffler un peu tout en profitant de la ville lumière. (J’en arrive enfin à mon point, ce qui n’est pas très journalistique, mais nous sommes supposés être en vacances, alors pour les codes habituels, vous me pardonnerez, j’en suis sûre). Tous les jours, le jardin du musée du Quai Branly s’ouvre gratuitement pour offrir un moment relaxant sous la fraîcheur des arbres. Petite visite guidée.

Parcours ludique sur les pas de la tortue

Petite vue bien sympathique sur la Tour Eiffel, grandes baies vitrées, et théâtre en plein air, lorsque j’arrive au jardin du Quai Branly, j’ai l’impression d’être une privilégiée. Peu de gens profitent de ces lieux pourtant si agréables, et je croise seulement une petite poignée de parisiens aguerris ou des touristes surpris, comme des brebis égarées. Les ombres gracieusement offertes par la verdure du lieu et la petite brise font oublier la chaleur étouffante qui règne sur Paris en ce mois de juillet estival. Et tout un tas d’activités ludiques sont proposées. Muni d’un smartphone (et d’une application pour lire les codes-barres à deux dimensions, gratuite aussi, parce que faut pas déconner), le visiteur peut alors suivre le parcours du jardin à la découverte de contes autour de l’égérie du jardin : la tortue. Mais aussi quelques curiosités sur ces plantes installées ici dans le respect total de la nature. Comme par exemple ce petit arbre tout simple, qui passe inaperçu mais dont l’espèce date en fait de l’époque des dinosaures. Tout de suite, j’imagine cette petite chose à côté d’un diplodocus, et c’est nettement plus drôle. Et il faut mener l’enquête pour percer les secrets du jardin.

Ces petites tortues digitales m’entrainent alors dans des recoins ou des jeux de société en provenance des 4 autres continents du monde. Chaque endroit dispose d’une ambiance différente, d’une musique et d’une jeune fille qui explique les règles du jeu. De temps en temps, des activités de création artistique ou sportives sont proposées pour mieux connaitre ces pays lointains. Tout comme un atelier de plantation pour cultiver sa main verte. En s’arrêtant près d’une porte après un petit chemin, je tombe sur un coin livres, où on peut emprunter des bouquins à notre guise, ou dessiner avec les enfants. J’ai trouvé le salon de lecture Jacques Kerchache. On peut aussi y jouer à Fanorama, une sorte de jeu de dames mais en plus cool, qui provient de Madagascar. J’ai bien failli gagner, je vous le jure. Enfin les weekends, un conteur vient même participer à cette rêverie générale en apportant des histoires du monde entier.

Concerts coréens et siestes électroniques

Pas envie de vous creuser les méninges ? Pas de problème, ce jour-là, un groupe de musiciens coréens et deux danseurs un peu fous s’occupent de vous transporter vers d’autres contrées. Ou votre salon de massage, mais tout dépend de votre imagination. Et puis de temps à autre l’endroit se remplit de jeunes, venus pour les très branchées Siestes Electroniques, qui permettent d’écouter des DJ Sets allongés. Alors quelque soit votre envie n’hésitez pas et laissez vous aller, car pour entendre le bruit du vent là-bas, il suffit de se pencher.