Avec Fellipe Barbossa et son « Casa Grande », le cinema novo n’est pas mort

Un film de Fellipe Barbosa avec Thales Cavalcanti, Marcello Novaes, Suzana Pires, Clarissa Pinheiro, Bruna Amaya, Marilia Coelho et Alice Melo. Sortie le 3 juin.

Le pitch

A Rio de Janeiro, Jean, 17 ans, fait partie de l’élite bourgeoise. Il apprend un jour que ses parents lui mentent. Acculés, ceux-ci n’arrivent pas à rembourser leurs dettes. Même s’ils tentent par tous les moyens de cacher leur désarroi, ils doivent se séparer du personnel de maison qu’ils ne peuvent plus payer. Jean rencontre une belle jeune fille prénommée Luiza et sa famille, vivant dans une favela. Entre amour et responsabilité familiale, le jeune homme est en proie au doute et prend petit à petit conscience du monde qui l’entoure et de ses contradictions.

L’avis

Premier plan, un plan large et fixe sur une magnifique et imposante villa - qui petit à petit va se retrouver dans l’obscurité. On sait qu’on va être dans un film passionnant dans lequel le cadre sera important. Le cadre ou les cadres seront effectivement essentiels. D’une part un univers très bourgeois, avec tous les archétypes de la richesse et d’autre part le monde des favelas. C’est la prise de conscience d’un jeune adolescent sur sa sexualité et sur l’existence d’un autre monde que va mettre en scène superbement Fellipe Barbosa dans ce premier film. On sera étonné par la maîtrise de l’image et de la subtilité avec laquelle ce jeune réalisateur dirige ses acteurs qui sont tous parfaits. C’est un film intelligent, sensible, une superbe étude de mœurs sur un monde injuste, raciste, réalisé avec finesse et talent. Avec Fellipe Barbossa, le cinema novo n’est pas mort.