Sur fond de misère sociale et de crise financière, une « académie » à Valence propose des cours pour apprendre les bases du plus vieux métier du monde. Alors que le débat entre réglementaristes et abolitionnistes refait surface depuis quelques mois à propos de la prostitution en France, en Espagne il est désormais possible d’apprendre les bases du métier. L’école du trottoir Incapable de se refinancer sur les marchés, la communauté autonome de Valence est une des villes espagnoles les plus endettées et les plus touchées par la chômage. Pour y « remédier », une « académie » un peu spéciale a placardé les rues d’annonces proposant des cours… de prostitution. Un filon bien rentable. Pour une centaine d’euros, cette dernière propose de vous apprendre les rudiments du métier: « Si tu cherches du travail maintenant et que tu veux gagner de l’argent immédiatement, nous offrons des formations professionnelles avec des cours théoriques et pratiques » explique l’affiche. « Pute » ou « Gigolo » Selon Rue 89, « les candidats sont formés à l’utilisation des sextoys ainsi qu’aux pratiques du kamasutra. » Le petit plus de l’académie ? Les élèves auront la perspective d’un emploi immédiat et très rentable à la fin de leur semaine de formation. Accessibles aux hommes et aux femmes, l’annonce « précise » que les intéressés doivent avoir plus de 18 ans, un bonne prestance physique mais aussi une totale absence de timidité. Au cas où. Crise oblige Selon la presse espagnole, l’annonce aurait rencontré son petit succès. Pas moins de 95 hommes et femmes âgés de 19 à 45 ans se seraient inscrits pour suivre les cours. Des habitants indignés En voyant les affiches, de nombreux riverains se sont questionnés sur ce coup marketing « façon » PIMP. Légal ? Pas légal ? Une plainte a été déposée et une enquête a été ouverte pour tenter de vérifier s’il y avait, oui ou non, un proxénète derrière tout ça. Conclusion? Aucune preuve de délit n’a été trouvée. D’une part les affiches ne s’adressent pas aux mineurs. D’autre part, même si les trafiquants sont experts en l’art d’infiltrer les circuits légaux (et bien entendu illégaux) pour placer leurs recrues, les maisons closes sont tout à fait légales sur le territoire espagnol. L’Espagne: épicentre européen de la prostitution Alors que le marché de la prostitution en Allemagne s’apparente à une institution plus ou moins « encadrée », celle de son homologue espagnol à tout l’air d’une jungle sans aucune règle. A l’instar d’Amsterdam, dans certaines villes Catalane, on a vu apparaître de véritables centres commerciaux du sexe ou les maisons closes ont proliféré et attiré à leur suite de nombreux réseaux balkaniques (albanais, bulgares…) et roumains, qui complètent les réseaux latino-américains anciennement présents dans le pays. 90 % des prostituées en Espagne sont étrangères, taux le plus élevé d’Europe partagé avec l’Italie. Selon le site nouvelle-europe, plus de 400 000 prostituées exerceraient en Espagne. 1% de la population serait donc constitué de prostituées, c’est-à-dire plus de 2% de la population active et plus de 4% de la population active féminine. Source Partager :Tweet Une réponse safia 22/07/2016 Il est vrai que malheureusement certaines maisons clauses en Espagne sont chaothiques. Mais tout de même il est mieux pour les femmes d’exercer leur métier dans des endroits propres où elles sont en sécurité plutôt que dans une camionette. Je fais partie d’une association qui s’intéresse aux conditions des prostituées en Espagne et après avoir parlé avec de nombreuses prostituées c’est vrai que beaucoup trop travaillent et vivent dans des conditions déplorables. Heureusement cela n’est pas une généralité, à Barcelone, Apricots est un nendroit où les jeunes femmes possèdent un véritable statut et une sécurité de l’emploi et morale aussi. Répondre Laisser un commentaire Annuler la réponse Votre adresse e-mail ne sera pas publié.CommentaireNom* Email* Site Web Oui, ajoutez moi à votre liste de diffusion. Prévenez-moi de tous les nouveaux commentaires par e-mail. Prévenez-moi de tous les nouveaux articles par email.
safia 22/07/2016 Il est vrai que malheureusement certaines maisons clauses en Espagne sont chaothiques. Mais tout de même il est mieux pour les femmes d’exercer leur métier dans des endroits propres où elles sont en sécurité plutôt que dans une camionette. Je fais partie d’une association qui s’intéresse aux conditions des prostituées en Espagne et après avoir parlé avec de nombreuses prostituées c’est vrai que beaucoup trop travaillent et vivent dans des conditions déplorables. Heureusement cela n’est pas une généralité, à Barcelone, Apricots est un nendroit où les jeunes femmes possèdent un véritable statut et une sécurité de l’emploi et morale aussi. Répondre