Un film de Alexander Kott avec Elena An, Karim Pakachakov, Narinman Bekbulatov-Areshev. Meilleure Contribution Artistique au Festival de Toronto, Prix du Public au Festival de l’Environnement de Paris, Mention Spéciale au Cinéma Russe de Honfleur. Sortie le 10 juin 2015.

Le pitch

Un homme et sa fille vivent paisiblement dans une ferme isolée des steppes kazakhes. Alors que deux garçons, un Moscovite et un Kazakh, se disputent le cœur de la jeune fille, une menace sourde se fait sentir…

L’avis

Voilà un film muet, sans parole devrait-on dire, qui laisse pantois devant une telle maîtrise du cadre, de la lumière, du jeu des acteurs, de la bande son et de la musique. Personne ne parle mais tout est dit. « Le Souffle » est un film sonore où les bruits ont été extrêmement travaillés et où la musique semble naître du vent et disparaître avec elle. Le travaille d’Alexeï Aïgui est remarquable. Il y a plusieurs souffles dans ce film ; il y a le souffle du vent chaud qui fait bouger le linge qui sèche, qui fait plier les herbes de la toundra, le souffle intense des regards entre les personnages qui s’aiment et qui se déchirent et puis ce souffle terrible à la fin du film qu’ici nous ne dévoilerons pas. Nous sommes en août 1949, date historique pour l’Union Soviétique dans cette région. On ne peut oublier les regards de cette jeune actrice Elena An. Pour les trois jeunes acteurs c’étaient leur première expérience, quel régal de les regarder jouer. C’est le troisième long métrage de ce réalisateur qui a un sens esthétique exceptionnel et qui sans rien dire en parole, délivre un message politique et social. On reste muet devant tant de beauté et… d’indignation.

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