Le Canada s’équipe pour le contrôle de l’Arctique

Arthur Beaufils 03/07/2012 0

Dans un précèdent article sur Roads, nous évoquions l’attrait futur pour l’Arctique dont les réserves d’hydrocarbures vont être accessible à cause de la fonte des glaces. Le Canada, comme la Russie, achète du matériel pour déployer des troupes dans cette région hostile

canada arctic military Le Canada séquipe pour le contrôle de lArctique

Le Canada développe sa « Stratégie pour le Nord » qui prévoit d’engager des forces militaires qui maintiendront « une présence réelle, croissante et à long terme ». En plus d’ouvrir de nouvelles routes maritimes, la fonte de la banquise n’est plus une inquiétude environnementale étant donné que mille milliards de barils sont exploitables dans les entrailles de l’Arctique.

L’augmentation du trafic dans cette zone reculée va engendrer une hausse d’activités criminelles. L’exploitation minière va créer des problèmes écologiques et Ottawa entend se défendre contre les menaces « d’activités militaires étrangères ». La Marine Royale Canadienne va investir dans de nouveaux navires de surfaces. Trois patrouilleurs à 1 milliard de dollars l’unité et plusieurs brise-glaces militaires pour 700 millions de dollars.

La société d’armement américaine Northrop Grumman veut aussi vendre à l’armée canadienne une version « polaire » de son drone Global Hawk. Un accord de partenariat a déjà été signé avec une entreprise canadienne. Le Polar Hawk, 33 heures d’autonomie pour un rayon d’action de 22 000 kilomètres coutera environ 160 millions de dollars l’unité.

articcanadaarmy Le Canada séquipe pour le contrôle de lArctique

Pour l’armée de terre, ou plutôt de glace, un véhicule blindé nouvelle génération est à l’étude. Pour les forces spéciales, c’est une motoneige furtive, hybride et électrique qui est mise au point. Elle permettrait de se déplacer en toute discrétion dans le Grand Nord. Le prototype devra pouvoir parcourir 15 km en mode électrique, pour une vitesse moyenne de 20 km/h avec des pointes à 75 km/h.

« Le niveau de bruit d’un moteur à combustion interne ne peut être réduit à un niveau acceptable pour les missions dans le cadre desquelles la clandestinité pourrait être requise, particulièrement en raison de la propagation élevée du bruit dans l’air arctique froid et sec » précise l’appel d’offre lancé Ottawa.

Si une nouvelle Guerre Froide entre les USA, la Russie, la Chine et le Canada se profile pour le contrôle de cette région. Elle s’annonce glacée.

Source : opex.360

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Les balises HTML ne sont pas autorisés.