La France aime les courses de chevaux. Elle adore aussi les belles histoires. Alors quand un boulanger achète pour 8000 euros un pur-sang qui gagne tout, cela fait beaucoup parler à la veille du Prix de l’Arc de Triomphe.
La course hippique est un sport qui fait rêver des millions de personnes dans le monde. Du chic du Prix de l’Arc de Triomphe au simple PMU de campagne, tout les « turfistes » connaissent Saonois, un pur-sang bai d’origines 100% françaises. Ce cheval de petit gabarit atypique de 1,52 mètre a surpris toute la saison. Cette année, « Petit Poucet », le surnom de Saonois, a gagné 7 compétitions sur 13 et s’est placé 6 fois. En remportant il y a quelques semaines le Prix de Niel, il fait figure d’outsider au prestigieux au Prix de l’Arc de Triomphe.
« Ça n’arrive qu’une fois dans une vie »
Si l’histoire du cheval n’est pas banale, celle de son propriétaire non plus. Pascal Treyve est artisan boulanger. Aux fourneaux 80 heures par semaine, il abandonne son métier pour se consacrer à l’ascension de son champion. Saonois a déjà rapporté plus de 1 700 000 de gains. P. Treyve qui fait la fierté de son village de Bellegarde-en-Forez, a été approché par des Quatariens. Sponsors du Prix de l’Arc de Triomphe, « ils voulaient s’offrir le prestige qu’il coure sous leurs couleurs » explique l’artisan. Pas question de le vendre, « on n’en touche jamais, des chevaux comme ça, nous les petits propriétaires. Ça n’arrive qu’une fois dans une vie ». Des rumeurs parlent d’une offre de 15 millions !
Un cheval sous haute surveillance
L’entraineur et copropriétaire de cette perle n’est autre que Jean-Pierre Gauvain. Avec un entraineur et ex-jockey qui compte plus de 600 victoires à son palmarès et monté par Antoine Hamelin, qui est dans le top 10 des jockeys français, le « Petit Poucet » a toutes ses chances dimanche 7 octobre. Une potentielle victoire 100% bleu-blanc-rouge face à la crème des pur-sang.
La jalousie est forte envers le trio qui sort presque de nulle part et affole les statistiques. « Condescendance » et « parisianisme », le pur-sang français sera placé sous haute surveillance. Le risque d’un empoisonnement ou d’un dopage criminel existe. Le box de Saonois ne portera pas son nom et J-P Gauvain annonce la couleur, « on ne le quittera pas d’une semelle ».
sources : Le Figaro, RMC, Paris-TurfTweet












