Paris : explosion des cambriolages en Ile-de-France

Le cambriolage est un fléau qui participe au sentiment d’insécurité croissant des français. Les vols dans les résidences principales et secondaires ont augmenté de 58% à Paris intra-muros et de 41% dans l’agglomération. Les vols à la tire dans la rue ou les transports explosent aussi.

C’est une situation inédite que doit gérer le gouvernement socialiste. Jamais Paris n’avait été victime d’une telle vague de cambriolage. Le Figaro a récupéré des informations concernant le bilan mensuel des crimes et délits dans la capitale en janvier. Les cambriolages à Paris intra-muros sont passés de 703 faits enregistrés dans les commissariats en janvier 2012 à 1117 faits en janvier 2013, soit une hausse historique de 58,89%.

Ces chiffres comptent les délits enregistrés dans la capitale et les trois départements de la petite couronne (92, 93 et 94) et relèvent 3489 cambriolages déclarés à la police en janvier 2013 contre 2462 à la même période en 2012. La hausse est de 41,71%, là encore, il y a une explosion sans précédent de cette délinquance qui traumatise durablement les victimes et leur entourage.

Toujours la faute à Sarko ?

Pour commenter ces chiffres désastreux, le gouvernement va probablement indiquer que les chiffres 2012 étaient maquillés par la droite au pouvoir. L’excuse de la « faute à Sarko » qui est brandie par François Hollande et ses ministres depuis 8 mois n’expliquera pas la hausse incroyable de ce type d’infractions. Le Figaro a interrogé un commissaire de quartier qui explique qu’«il est impossible d’occulter de tels faits, puisque les victimes sont obligées de déposer plainte pour espérer être remboursées par les assurances». Il est donc difficile de réfuter l’objectivité des chiffres 2012.

Il existe probablement une corrélation entre les propos de la Garde des Sceaux, M. Taubira, qui veut désengorger les prisons en relâchant les petits délinquants, autrement dit les cambrioleurs qui pillent les entreprises et les particuliers sans user de violence à l’encontre des personnes, et l’explosion des cambriolages dans la région francilienne. Comparé au trafic de drogues, le cambriolage et le recel d’objets volés sont presque aussi lucratifs mais beaucoup moins risqués au regard de la législation actuelle. Pour Bruno Beschizza, secrétaire nationale de l’UMP chargé de la sécurité et élu régional de Seine-Saint-Denis, cette hausse sans précédent « tient d’abord au sentiment d’impunité qui progresse chez les voyous, sous l’effet de la politique Taubira».

La technologie est aussi un outil pour les cambrioleurs et notamment internet. Google peut être considéré comme complice malgré lui puisque son logiciel Google Maps est détourné pour commettre ces délits. L’application Google Street View permet de visualiser n’importe quel édifice et les cambrioleurs peuvent aisément planifier leur méfait. En Allemagne, il est possible de « flouter » sa maison pour empêcher les délinquants de relever les entrées et le plan de l’habitation.

Paris devient le Far West

En plus des cambriolages, autre fait alarmant : l’insécurité dans les transports en commun dans les réseaux ferrés d’Ile-de-France. Les vols à la tire dans le métro et le RER sont passés de 752 à 1192, soit une explosion de 58%, les vols simples, de 873 à 1123, soit une augmentation de 28% et les vols avec violence de 597 à 638, soit une hausse de près de 7%. Record pour la Seine-Saint-Denis qui enregistre une hausse de 98% des vols à la tire dans les réseaux ferrés sur un mois. À Paris, les vols à la tire sont passés de 529 à 874, soit une hausse de 65%. Les vols simples sont passés de 581 à 723, soit +24% tandis que les vols avec violence passent de 315 à 340 faits recensés soit une augmentation de 7%.

La droite stigmatise sans les nommer la population Roms qui a fortement immigré vers l’hexagone avec l’entrée de la Roumanie dans l’Union Européenne. En Seine-Saint-Denis, Bruno Beschizza ajoute que « les vols à la tire, les vols de métaux et tout ce que je constate dans ma circonscription ne sont pas sans lien avec l’implantation calamiteuse de campements de la honte tout autour de Paris, où prospèrent des réseaux d’exploitation de la misère ».

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