Une cinquantaine de Vélib’ auraient d’ores et déjà été dégradés par un collectif encore inconnu pour le moment. Le groupe JC Decaux a décidé de porter plainte.
Vendredi, à 12 h 35, un homme a contacté le centre d’appels AllôVélib’ pour revendiquer la dégradation de dizaines de vélos. «C’est la première fois que nous sommes confrontés à un tel cas», indique une source policière.
Sans donner son identité, l’individu a expliqué représenter un «collectif des habitants du XVIIIe arrondissement de Paris et des quartiers populaires de Paris», expliquant que ce dernier allait «mener des actions à l’encontre du groupe JCDecaux en dégradant tous les Vélib’ se trouvant dans les quartiers non populaires de la capitale».
Dès le lendemain, un représentant du groupe propriétaire des vélib’ dans la capitale, s’est rendu au commissariat du VIIe arrondissement pour apporter les enregistrements vidéos des dégradations et porter plainte. Ainsi, les enquêteurs ont découvert que des dizaines de bicyclettes avaient déjà été dégradées «toujours selon le même mode opératoire consistant à taillader la roue arrière». Au total, 50 vélos ont déjà été vandalisés: 16 à la station Saint-François-Xavier, boulevard des Invalides (VIIe), dans la nuit du 3 au 4 septembre ; 12 à la station Dupleix, boulevard de Grenelle (XVe), dans la nuit du 5 au 6 septembre ; et 22 à la station du quai Branly, avenue de la Bourdonnais (VIIe), dans la nuit du 6 au 7 septembre.
Le directeur de la police de l’agglomération parisienne, Christian Sonrier, a demandé spécifiquement à «l’ensemble des commissariats d’effectuer de nombreuses patrouilles par des policiers en tenue et des policiers en civil sur toutes les stations Vélib’, aussi bien le jour que la nuit. » Un porte parole de la police ajoute que « un grand nombre d’enquêteurs ont été mobilisés afin d’identifier les auteurs de ces dégradations et de voir si ce collectif existe réellement et qui se cache derrière.»
L’affaire a été confiée au service d’investigation transversale (SIT).
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utilisateur de velib et ardent défenseur de ce mode de transport, je désapprouve ces dégradations. Mais je soutients la révolte contre l’incurie de la gestion des Velib par Decaux and Co (mairie et élus): l’impossibilité de trouver des vélos dans les quartiers populaires (approvisionnement au mieux 1 fois par jour, blocage des stations systématique dans l’apresmidi pour avoir moins de réapprovisionnement à faire), le surapprovisionnement des stations des quartiers riches (qui empêche la dépose) transforme ce projet en une vitrine pour BoBo et touristes, réduisant sa portée économique et sociale réelle.