L’organisation américaine Sea Shepherd vient de mener une nouvelle campagne choc contre la chasse à la baleine des navires japonais. Un tribunal américain a considéré dans un jugement que ce sont des « pirates », ce qui ouvre la voie aux sanctions pénales et internationales.
Depuis plusieurs années les « Sea Sheperd », traduisez par les « bergers de l’océan », luttent contre la surpêche et chaque année leur traque des expéditions japonaises de chasse à la baleine dans l’océan Austral sont très médiatisées. En 2013, pour frapper un grand coup, les protégés du sulfureux Paul Watson, le fondateur de Sea Shepherd, ont littéralement éperonné et attaqué les pêcheurs nippons.
L’organisation domiciliée à Friday Harbor, dans l’Etat de Washington, vient de perdre une sérieuse bataille juridique aux Etats-Unis. Une cour d’appel de San Francisco a annoncé dans son jugement du lundi 25 février que les militants de l’association écologiste Sea Shepherd sont des « pirates ». « Quand on percute des navires, qu’on lance des conteneurs d’acide, qu’on jette des cordes renforcées d’acier dans l’eau pour endommager hélices et gouvernail, qu’on envoie des bombes fumigènes (…), on est, sans le moindre doute, un pirate » a indiqué le juge Alex Kozinski, qui a prononcé l’annulation d’une juridiction qui protégeait les Sea Sheperd de poursuite pour piraterie et d’attaques judicaires des baleiniers japonais.
Une pêche « scientifique »
Un tribunal américain avait déjà ordonné une interdiction d’approcher à moins de 450 mètres un baleinier nippon, qui a été confirmé par la Cour suprême des Etats-Unis en rejetant la demande d’annulation de l’ONG. Malgré tout, les actions militantes en haute mer ont été particulièrement violentes cette année (voir la vidéo ci-dessous), ce qui a motivé la décision de la cour d’appel de San Francisco. La cour a autorisé l’Institut de recherche japonais sur les cétacés de poursuivre ses actions en justice.
Les Sea Sheperd dénoncent le rôle de cet Institut qui a l’accord de Commission baleinière internationale pour la chasse à des fins de recherche. Les flottes sont de véritables usines flottantes et la chair de baleine, quoique que considérée comme toxique, se retrouve sur de nombreux étals de marché japonais. Les Etats-Unis couvrent cette pêche à des fins de consommation puisque le traité qui définit une zone réglementée de pêche a été signé par Washington.
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