Les députés UMP Bernard Gérard et Gérald Darmanin ont envoyé une lettre à l’ancien chef de l’Etat pour qu’il intervienne dans le débat sur cette nouvelle taxe controversée.
Dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2013, le gouvernement a déjà augmenté le prix du tabac en octobre (puis en juillet 2013). La bière aussi est dans le collimateur du ministère du Budget. En France, malgré une baisse des ventes de brunes, blonde et autres rousses en pression ou en bouteilles, 30 litres en moyenne par an sont consommés par les français.
Pour les deux hommes politiques nordistes, il y aura « une situation très préoccupante pour les producteurs et revendeurs de cette boisson ». Hausse des prix dit impact sur les ventes et sur une boisson prisée non pas du bobobo (cf : Michel Clouscard) mais du citoyen « normal », populaire.
Atout n°1 : sa popularité
Jacques Chirac n’a jamais été aussi populaire depuis sa retraite. Malgré une condamnation en 2011 (2 ans de prison avec sursis) dans l’affaire des emplois fictifs à la mairie de Pairs, sa côte auprès des français est toujours bonne et son influence au Palais Bourbon ou du Luxembourg est un atout. De plus, pour les députés, sa prise de position s’expliquerait « au nom de son attachement revendiqué pour cette boisson ». Ce doublement des taxes sur la bière risque de concurrencer les bars, cafés et autres brasseries qui connaissent déjà des difficultés (5 fermetures par jour dans le pays).
Bernard Gérard et Gérald Darmanin abordent aussi un sujet sensible dans l’hexagone. Le vin et son ô combien puissant lobby. Il échappe toujours aux hausses des taxes sur les boissons alcoolisées et le vin est celle la plus consommée en France. « Les producteurs de bières n’ont pas la chance d’avoir le même nombre de soutiens que les producteurs de vins : c’est une manière, pour les élus du Nord, de défendre médiatiquement ces hommes et ces femmes » ont-ils déclaré. Jacques Chirac n’a pas fait de déclaration à la suite de cette demande de soutien.
source : AFP
