Une centrale nucléaire dans son salon ?

Arthur Beaufils 18/10/2012 0

 Une centrale nucléaire dans son salon ?Dans un avenir proche, vous pourrez remplacer votre système de chauffage actuel pour un dispositif encore inimaginable il y a quelques années. Pour moins de 20€ par an et grâce à une cartouche à base de poudre de nickel, c’est une révolution énergétique qui est en marche.

L’ingénieur italien, Andrea Rossi est à la base de cette invention révolutionnaire. Il y a encore quelques mois, le prix unitaire de l’E-cat était de 4000 dollars US. Grâce à l’acharnement de son concepteur et un partenariat industriel aux Etats-Unis, le prix sera divisé par 10 pour permettre la démocratisation du projet.

Objectif : 1 millions d’unités domestiques en 2013

L’E-cat est un système thermique révolutionnaire qui utilise de la poudre de nickel, une quantité infime d’hydrogène, un ou des catalyseurs spécifiques. Les détails techniques de fonctionnement font l’objet d’articles spécialisés sur internet.

Au lancement, le processus de préchauffage du système consomme 3000 watt, ce qui est beaucoup, pendant une heure. Puis, une fois lancé, la consommation électrique devient insignifiante, comme celle d’un ordinateur, tout en produisant une quantité extraordinaire d’énergie thermique, permettant de chauffer de l’eau de façon stable et contrôlée à 120°C. Le système peut être complètement arrêté en 30 à 60 minutes.

Inoffensif ? Pas vraiment

De la taille d’un ordinateur portable (le processeur a la taille d’un paquet de cigarettes) et d’une sécurité annoncée comme totale, ce système révolutionnaire dit de réaction nucléaire à basse énergie n’émet selon Rossi (et le professeur Focardi de l’université de Bologne) aucune radiation ni émission d’aucune sorte.

Le nickel est abondant sur Terre et n’est pas cher, mais il est toxique, surtout en poudre, et son traitement doit être fait par des professionnels. La quantité de nickel consommée dans le processus est extrêmement réduite. Pour fixer les idées, selon Andrea Rossi, un gramme permet de produire 23.000 mégawatt heure d’énergie (oui : vingt trois mille mégawatt heure). C’est l’équivalent de 23 réacteurs nucléaires.

Il faut quand même garder à l’esprit que nous parlons d’énergie issue d’un procédé qui pourrait être détourné à des fins moins humanistes que de lutter contre la précarité économique. Andrea Rossi s’interdit d’ouvrir le capital de sa société aux investisseurs particuliers. L’E-cat est en cours de certification et une usine de production robotisée est en projet dans le Massachussetts. Nul doute que les autorités américaines gardent un œil sur le concept.

Rossi soutenu par la communauté scientifique

L’E-cat représente l’avenir énergétique, voici les réflexions de Brian Josephson, prix Nobel de physique 1973 : « A ce jour, rien ne permet de douter des affirmations de Rossi » et « des réacteurs de type Rossi sont déjà en production et selon Dennis M. Bushnell, Scientifique en chef de la NASA, ils pourraient « changer complètement la géo-économie, la géo-politique et résoudre [des problèmes] de climat et d’énergie ». »

On espère que A. Rossi résistera aux pressions et mènera son projet à bien. Cette invention peut s’avérer aussi importante pour l’humanité que l’invention de l’électricité ou de la roue.

Nous verrons si le statut hégémonique d’EDF de la production française d’énergie pour les particuliers ne sera pas un frein au développement de l’E-cat en France.

Par Arthur Beaufils

 

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