Le célèbre site de rencontres où les femmes choisissent les hommes comme de vulgaires objets frappe fort en ouvrant une boutique parisienne avec des hommes en vitrine. Le concept fait déjà beaucoup de bruit.
Le concept est d’une simplicité déconcertante. Des hommes inscrits sur le site ont été sélectionnés selon leur physique pour être exposés en vitrine. Au sous-sol de la boutique se trouve un espace lounge censé favoriser les rencontres entre les femmes et l’homme objet de leur choix. Cette boutique nomade est appelée à se déplacer à Bruxelles, Lausanne, Toulouse et Lyon en reprenant tout simplement le concept du site.
Thomas Pawlowski, le directeur marketing et communication du site explique que « tout est parti d’un poisson d’avril. Nous avions lancé cette idée comme une blague, les réactions ont dépassé nos attentes et nous ont donné envie de mener le projet à bien. » Il ajoute ensuite que « les filles peuvent venir faire leur shopping entre copines. C’est notre côté fun, sans le poids social d’un site de rencontre. »
Situé au 15, rue des Halles à Paris, la boutique fait déjà le plein.
Rien de nouveau
Seulement, bien que provocateur et quelque peu novateur, ce concept n’a rien de nouveau. Aux Pays-Bas ou en Belgique -pays dans lesquels la prostitution est légale et contrôlée- des femmes sont mises de la sorte en vitrine, à la vue de tous et ce depuis des années. Certes, les hommes proposés par la boutique Adopteunmec.com n’ont pas vocation à offrir des prestations sexuelles tarifées à ces dames à la libido exacerbée. Mais le principe reste le même: ce site de rencontre n’est en rien gratuit pour les hommes. Alors, quelle est la différence entre une maison close et cette boutique? La nuance est subtile. Ici, la femme est à l’honneur…
L’équipe de trente salariés a réalisé un chiffre d’affaires de 9,4 millions d’euros l’an dernier et se dit bien partie pour atteindre son objectif de 15 millions en 2012. La prostitution n’a jamais été aussi rentable.
Il y a quelques mois, Najat Vallaud-Belkacem avait relancé le débat sur la prostitution en suggérant notamment l’éventualité de sanctionner les clients et de durcir la répression vis à vis des péripatéticiennes en invoquant notamment la notion de respect des femmes. Qu’en est-il du respect de l’être humain en général?
Comme le disait Lavoisier, « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. » Les hommes autrefois bourreaux de ces dames, sont donc devenus de simples putes dans une société qui se veut de plus en plus féminine.
