Chronique d’un dépucelage politique et d’une opposition en carton

Raffael Enault 30/05/2012 0

La bonne entente n’aura été que de courte durée à Gauche. Alors qu’il y a encore quelques semaines de cela les rouges et les roses semblaient plus unis que jamais, les récentes déclarations du charismatique leader frontiste attestent du contraire. A cela s’ajoutent aussi quelques jolies « pics » à destination du Front National… Ambiance cour de récréation garantie!

« Nous avons fait battre, nous le Front de gauche, Nicolas Sarkozy, parce que sans nous, François Hollande n’était pas élu », a déclaré sur RMC et BFM-TV Jean Luc Mélenchon.

« Il n’est pas très reconnaissant mais c’est la vérité », a-t-il ensuite ajouté. « Le Parti socialiste est d’une mesquinerie et d’une ingratitude à l’égard du Front de gauche incroyables. » En effet, après tant d’années passées au Parti Socialiste, cela semblerait logique d’obtenir un minimum de reconnaissance, n’est-ce pas? »

Que la droite peine à trouver un leader après la récente défaite à la présidentielle paraît logique, mais que la gauche arrive quand même à se diviser tout en étant au pouvoir, cela relève de l’exploit… Le changement, c’est vraiment maintenant!

Et puis il y a aussi cette histoire de faux tracts. Dans le nord, là où JL Mélenchon est candidat contre Marine Le Pen, une cocasse affaire vient d’éclater. Des individus proches du FN auraient été pris en train de distribuer de fausses affiches du candidat du FDG dans le but  »d’exciter les gens les uns contre les autres » selon lui. Une plainte a été déposée par le parti de Mélenchon.  »Les communistes ont réussi à coincer trois salopards, qui distribuaient anonymement, les crétins, en plein jour, un tract avec ma photo », a-t-il même lancé avec l’élégance d’esprit qui lui est propre.

La candidate de l’extrême droite qui reconnait l’existence de ses faux tracts a expliqué qu’il s’agissait d’un « coup de communication politique » : « Nous allions d’ailleurs faire un communiqué pour expliquer ce coup de communication politique, mais les nervis de Jean-Luc Mélenchon ont attaqué un camion (de militants) parce qu’ils ne connaissent que la violence ; Je ne vais pas signer Marine Le Pen, c’est un coup médiatique, c’est un coup de communication ».

Entre manoeuvres de basses volées et rhétorique qui flanche, l’affrontement de cette gauche contre l’extrême droite semble se rapprocher de plus en plus de discussions de café du commerce. La France des Enarques que Marine le Pen et Jean Luc Mélenchon condamnent avec tant de volonté a certes ses travers, mais elle a au moins le mérite de garder la politique au centre du débat.

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