L’ex rappeuse à succès Mélanie Georgiades alias Diam’s a décidé récemment de faire le jour au sujet de sa conversion à l’islam et de sa nouvelle vie de femme voilée dans les médias.
Souriante, calme, Diam’s semble s’être apaisée. En face des caméras de sept à huit, celle qui criait autrefois sa haine contre le FN et tous ceux qu’elle qualifiait de racistes est apparue comme une nouvelle femme. Plus rien n’émane d’elle à part cette volonté de montrer au monde qu’elle est heureuse, voilée et pratiquante. «J’ai tellement gagné en paix et sérénité que la méchanceté et la haine, je n’ai plus le temps de les contrer», a-t-elle déclaré lors de son interview télévisée. À l’antenne d’Europe 1 le lendemain matin, elle ajoutait vouloir reprendre le contrôle de sa vie privée: «Lorsque les gens ont parlé à ma place face à mes choix personnels, j’ai senti le besoin de parler aussi.»
Tout son passé d’artiste virulente se revendiquant défenseuse de la liberté d’expérience, elle l’a oublié, ou presque. Quand elle en parle, Diam’s donne l’impression d’évoquer un mauvais rêve. Heureusement, tout cela est fini fait-elle comprendre. « Si j’avais fini comme Amy Winehouse, est-ce qu’on aurait dit de moi ce qu’on a dit, d’être un danger pour les jeunes. Prôner la paix, être quelqu’un de bon, vouloir une vie de famille. C’est ça le danger? Finalement je me suis dit que si ce sont ces destins «trash» là qui les font rêver, je les laisse se «crasher» tout seuls. Moi ce n’est pas la fin que je rêve d’avoir», a-t-elle expliqué.
Finalement, son bonheur, tout le monde s’en réjoui timidement par bienveillance mais peu y croient vraiment. Du moins, certains se posent la question de savoir si Diam’s n’a tout simplement pas « pété un câble? »
Non pas car se convertir à l’islam est un choix déraisonnable, mais tout simplement car la personne a trouvé en la foi un simple moyen, de son propre aveu, de sortir de sa dépression. «J’ai lu qu’il était préférable à la femme de rester discrète, pudique (..) Lorsque j’ai lu le verset sur le voile, dans le Coran, je me suis dit que je n’irai pas forcément jusque-là», s’en est-t-elle expliqué. Avant d’ajouter: «Mais un jour je marchais sur la plage et je me suis dit, ‘Mélanie tu reconnais que Dieu est le créateur du ciel, du soleil et de la pluie. Il te demande ça et tu chipotes. Allez on va essayer. »
Alors, tant que tout va bien pour elle, l’opinion publique acquiescera gentiment en sa faveur à chacune de ses apparitions publiques. Et pourtant, personne n’est dupe: le malaise est bien présent tant la transition avec son ancien personnage parait brutale.
Seulement, ce malaise collectif habilement masqué par la sympathie des gens à son égard ne masque-t-il tout simplement pas la peur de ces mêmes personnes de voir cette jeune femme plutôt sympathique replonger dans une dépression plus profonde le jour où la religion ne la comblerait plus. Après tout, son rêve d’enfance l’a brisé, alors pourquoi pas son « nouveau paradis? »
Elisabeth Lévy interviewée par Atlantico à ce sujet:
Je suppose que si Diam’s était entrée au couvent, les médias auraient trouvé ça moins chic que sa conversion à l’islam. Encore que ce n’est pas sûr : j’ai l’impression que la religiosité sous toutes ses formes a le vent en poupe. Cela dit, l’islam bénéficie d’une côte particulière, sans doute parce que c’est la religion des nouveaux damnés de la terre. Dans l’imaginaire de la gauche, l’immigré sans papier (qui se trouve être musulman) a remplacé le prolétaire et on a les plus grands égards pour la susceptibilité islamique alors que les cathos doivent accepter qu’on se paye la tête de Jésus et du pape sans sourciller. Du coup, Libération qui était autrefois le journal de toutes les dragues célèbres la « halal attitude », se félicite que la France fasse ramadan et qu’on puisse acheter des niqab en plein cœur de Paris. Les temps changent, comme disait l’autre. Et pas forcément pour le mieux.












Tant mieux pour elle si elle considère sa conversion comme une évolution dans sa vie mais moi je suis très déçue de la voir ainsi se cacher, pourquoi porter le niqab, cette négation totale de l’identité de la femme et de la féminité même, la pratique de la religion ne passe pas obligatoirement par cette pratique.