Le n°1 du parti Socialiste français a salué le vote suisse qui interdit les « parachutes dorés » et plafonne salaires des grands patrons. Après les emplois fictifs, la vertu financière par Harlem Désir.
»J’ai envie de dire: ‘Vive les Suisses !’ », s’est exclamé l’eurodéputé sur France Info. Avant d’ajouter que son Parlement européen va adopter « une limitation des bonus des traders, cela va dans la même direction ». Complètement électrisé par ce vote populaire, à la limite du social, il n’a pas oublié de rappeler le rôle de son parti dans les réformes financières, « lorsque dans la réforme bancaire, avec les députés socialistes, nous avons renforcé les dispositions contre les paradis fiscaux, tout cela, c’est la lutte contre la finance folle qui ne doit pas dicter sa loi à l’économie réelle ». Pour rappel, la Suisse ne fait pas partie de l’Union Européenne et Bruxelles n’a aucun pouvoir sur la République helvétique. Le vote de la Suisse n’a absolument aucun impact à l’échelle européenne. Mis à part le symbole, les partons suisses vont peut-être toucher moins de bonus mais ils payeront toujours aussi peu d’impôts.
Les Suisses ont plébiscité dimanche 03 mars une limitation des « rémunérations abusives » des patrons des grandes sociétés en acceptant l’initiative Minder, un grand industriel local à l’origine du projet. La presse locale parle d’un vote sanction contre une élite ne tient pas ses promesses et qui donne une mauvaise réputation au pays.
Désir avertit le peuple de France
Sur France Info, le premier socialiste de France rebondit sur cette anecdote suisse pour défendre la politique économique du gouvernement. « Il faut lutter contre les rémunérations exorbitantes dans un temps de crise où l’on demande des sacrifices à tout le monde« , et c’est « pour cela que nous insistons sur le fait que la taxe exceptionnelle à 75% qui était prévue pour les revenus supérieurs à un million d’euros », a-t-il déclaré. Il loue le projet de loi « pour des raisons à la fois de justice et de contribution aux efforts collectifs ».
Encore une fois, la Suisse n’est pas la France et il y a un monde entre limiter des bonus de plusieurs millions d’euros pour quitter un poste à la tête d’une multinationale et taxer le revenu du travail à hauteur de 75%. Ce projet de loi, après avoir été invalidé par le Conseil Constitutionnel, est de nouveau à l’étude sans aucune certitude quant à son adoption avant la fin du quinquennat de François Hollande.
Monsieur Désir s’émerveille devant le peuple suisse. Dans un pays qui a un taux d’endettement de 36,4% (en France : 86%), on est loin d’imaginer une hausse de la TVA, de la CSG, ce qui touche en priorité les ménages à bas revenus, autrement dit le peuple. Encore plus loin d’imaginer une taxe sur les allocations ou encore le diesel. Un dernier rappel, Harlem Désir se réjouit de cette initiative suisse et rêve probablement de voir les français faire de même. Il pourrait aussi rafraîchir les mémoires de ses concitoyens, notamment sur son passé de patron d’association antiraciste voyou et adepte des emplois fictifs pour sa propre personne et avec l’argent du contribuable. Préjugé, quand tu nous tiens…








