On aurait pu prendre dix Espagnols et Andrea Pirlo pour faire simple mais ce cru 2012 ne peut se résumer aux deux finalistes de la compétition. Voilà donc l’équipe-type de l’Euro. Ou pas.
Iker Casillas : « San Iker » n’a jamais aussi bien porté son nom. Impérial, le capitaine de la Roja a été présent lorsque il le fallait. A l’image de la séance de tirs aux buts face au Portugal lors du « chômagico », ou lors du match face aux Croates, le portier espagnol n’a jamais failli. Avec un seul petit but encaissé lors de cet Euro, Iker entre un peu plus dans la légende. Et pour couronner le tout, il a fêté sa centième victoire (en 137 capes) sous le maillot ibère en finale. Gigi qui ?
Sergio Ramos : Sergio ne devait jamais jouer cet Euro dans l’axe de la défense. Promis à un poste de latéral droit, le forfait de Carles Puyol l’a « contraint » à rePIQUE dans l’axe. Résultat ? Le mec de Shakira a passé un mois et demi de vacances en Ukraine-Pologne. Intraitable, infranchissable, le défenseur du Real est devenu le vrai patron de l’arrière-garde espagnole. Sinon il y avait aussi Adil Rami…
Pepe : Lorsque le défenseur portugais a compris que Léo Messi ne pouvait pas jouer l’Euro, le changement fut radical. Fini les tacles assassins, fini les coups en douce, Pepe s’est contenté de faire le boulot. Et de bien belle manière qui plus est. Mourinho a dû apprécier.
Jordi Alba : La révélation de l’Euro. Le désormais ex-latéral gauche de Valence a vendu du rêve sur son côté. Rapide, technique, puissant et infatigable, le néo-barcelonais s’est offert le luxe de délivrer une passe décisive à Xabi Alonso face aux Bleus, avant de terminer en apothéose lors de la finale. Un appel de dingue dans le dos de la défense italienne conclu par un but plein de sang-froid face à Buffon. 23 ans ? Ok, Les Guignols de l’info ont peut-être raison.
Philipp Lahm : « Caaaapitaine Flam tu n’es pas… de notre galaxie ». Captain Lahm non plus. En bon allemand qui se respecte, le latéral bavarois a fait le boulot avec rigueur et discipline. Seul problème, il s’est frotté aux cancres de la zone euro. Grèce. Italie. Résultat ? Comme Angela, Lahm a fini pas subir une défaite. Faudra pas venir leur demander de l’aide ensuite !
Andrea Pirlo : On pourrait faire une ode à Saint-Pirlo, tellement l’ancien joueur de Brescia a marqué de son empreinte cet Euro. La touche romantisme de la compétition, c’est lui. A 33 ans, Andrea continue de faire de la résistance dans ce monde de brutes. Rien que pour ça, on l’aime. Un putain d’esthète.
Andrés Iniesta : Andrés n’aura peut-être jamais le Ballon d’or. Il ne sera jamais bronzé non plus. A vrai dire, on s’en fout. Car le génie catalan est au-dessus de ce genre de considérations. Si l’Espagne a subi des critiques sur son soi-disant ennui, le milieu de la Roja fut épargné. Toujours régulier et décisif, Iniesta est définitivement : « lo puto crack ». Et si c’était lui le meilleur joueur du monde ?
Cristiano Ronaldo : Cristiano jouait plus qu’un championnat d’Europe cet été, il concourait déjà pour le Ballon d’or. Demi-finaliste malheureux face au voisin espagnol, CR7 aura globalement réussi son Euro. Trois buts, des accélérations à n’en plus finir, des poteaux et un changement de coupe de cheveux à chaque mi-temps : le capitaine de la Seleção a tout tenté. Pendant ce temps-là, Messi drague par MSN.
Franck Ribéry : Il fallait bien une petite « French Touch » dans ce onze. Et puis Francky peut se targuer d’être l’un des seuls français à avoir « vraiment » mouiller le maillot tricolore. Quelques cours de communication, lui ont même permis d’enchaîner une ou deux interviews sans que Maître Capello ne se retourne dans sa tombe et ça, c’est une déjà une grande victoire.
Mario Balotelli : « Why always him ?». Tout simplement car le Chuck Norris du football décide du sort d’un match. Ce n’est pas le ballon qui franchit la ligne de but, c’est Mario qui pousse le ballon au fond. Fidèle à sa réputation, le joueur de Manchester City était branché sur courant alternatif. Deux matchs en mode touriste contre l’Espagne, un doublé contre l’Allemagne, un ciseau acrobatique et une célébration en mode Végeta, Balotelli n’est définitivement pas un joueur comme les autres.
Fernando Torres : Non ce n’est pas une blague. Meilleur buteur de l’Euro, El Nino revient de très loin. Après une disette de 24h sans marquer avec Chelsea, le Jack Bauer espagnol s’est enfin réveillé en fin de saison. Une victoire en Ligue des champions, une Cup et un réalisme à toute épreuve lors de cet Euro suffisent au numéro 9 pour ne pas terminer la saison avec les mêmes stats qu’André-Pierre Gignac. C’eût été trop cruel…
Formation en 4-4-2
Entraîneur : Joachim Prandelli ou Cesare Low : Parce qu’il était trop difficile de faire un choix.