Benoit XVI, le Pape en fonction, va démissionner. Le Saint Père se retire pour des raisons de santé. Une situation inédite dans l’Eglise contemporaine.
Personne ne peut obliger le Pape à démissionner ou à rester. Benoit XVI prend donc une décision courageuse. Les spécialistes préfèrent parler de « retraite ». Benoit XVI a donc annoncé son retrait pour le 28 février prochain. Le Pape dit n’avoir plus « les forces » de diriger l’Eglise catholique à l’âge de 85 ans.
Dans l’attente de la fumée blanche
« Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer de façon adéquate le ministère pétrinien » a déclaré le souverain pontife devant un consistoire au Vatican. Les cardinaux vont désormais nommer un remplaçant pour assurer la période du sede vacante, le siège vacant. Un concile se réunira pour élire un nouveau « vicaire du Christ » dans les semaines à venir.
Cette démission est quasiment une première. La dernière remonte au XVe siècle. Grégoire XII avait renoncé au saint pouvoir pour mettre fin aux dissensions de l’Eglise romaine avec le Grand Schisme d’Occident. Dans l’Eglise moderne, es rumeurs ont circulé selon lesquelles le pape Jean-Paul II aurait écrit une lettre de démission en cas de maladie incurable. Le Vatican a toujours nié.
De nombreuses personnalités politiques se sont exprimées après cette annonce. Christine Boutin, leader de la droite chrétienne en France, a fait part de son « choc immense, inouïe et pour le monde entier » sur ce qui est « tout sauf une décision neutre ». Pour François Borloo, cette décision est « respectable » et rappelle « l’importance de cette religion dans l’hémisphère sud » avant le concile. Le président de la République, François Hollande, n’a pas voulu faire de commentaire.
Le cardinal André XXIII, cardinal et archevêque de Paris, serait un des favoris pour occuper la prestigieuse fonction papale.