Le PIFFF : humour noir, hémoglobine et psychopathes

La quatrième édition du Paris International Fantastic Film Festival vient de se terminer avec son lot d’hémoglobines, de psychopathes, de terreur et d’humour noir. On y était. On vous raconte.

Pour la petite histoire, le PIFFF a été crée par Mad Movies pour donner une suite au célèbre Festival Fantastique du Grand Rex créé par Alain Schlockoff (fondateur de L’Ecran Fantastique) en 1972. Sa première édition fut organisée en 2011, avec déjà une programmation ambitieuse et une liste d’invités impressionnante, au Gaumont Opéra. Et en 2014, le choix des films est toujours de bonnes qualités. Si la majorité des films présentés venaient des Etats-Unis, d’autres pays comme la Grande Bretagne, l’Espagne, le Japon, la Belgique, l’Australie, le Canada et la France étaient représentés. Il est également important de noter la présence d’une quinzaine de courts-métrages, dont la moitié français et à la hauteur du festival.

Certains longs-métrages seront à l’affiche prochainement - le 26 novembre - « Alléluia » de Fabrice Du Welz avec Laurent Lucas (un remake de l’histoire de ces « Tueurs à la lune de miel » qui avait défrayé la chronique dans les années 40) ou encore « Night Call » de Dan Gilroy avec Jake Gyllenhaal, Bill Paxton et René Russo. D’autres sortiront en DVD à la fin de l’année ou en 2015.

Beaucoup des films présentés à ce festival n’ont pas de distributeurs et des événements de ce type permettent à ces derniers d’être vu par un public amateur du genre. La salle Gaumont Opéra était d’ailleurs pleine à craquer et la programmation très applaudie. Une nuit spéciale, « La Nuit Invasion Terrestre », a permis de revoir des films cultes comme « Invasion Los Angeles » de Carpenter, « L’Invasion des Profanateurs » de Kaufman ou « Le Blob » de Russell. On a pu revoir « Nightmare on Elm Street » de Wes Craven et le long métrage inclassable, sauvage, de Ted Kotcheff (réalisateur de Rambo) de 1971 : « Wake In Fright ». Un véritable cauchemar dans le bush australien, que l’on pourra de nouveau apprécier le 17 décembre au cinéma.

Le palmarès :

Œil d’or – prix du public - Long-métrage

« SPRING », réalisé par Justin Benson et Aaron Moorhead (Etats-Unis / Italie, 2014). Le pitch : une jeune tête brûlée quitte les Etats-Unis et part s’installer en Italie où il y fait la connaissance d’une créature de rêve…

Œil d’or – prix du public - Court-métrage français

« PUZZLE », réalisé par Rémy Rondeau (France, 2014). Le pitch : un vieil homme se sent seul depuis la mort de sa femme. Pour tromper l’ennui, il se plonge dans la construction de puzzles. Un jour, sur le pas de sa porte, il trouve une boîte mystérieuse.

Œil d’or – prix du public - Court-métrage international

« THE BOY WITH A CAMERA FOR A FACE », réalisé par Spencer Brown (Grande-Bretagne, 2013). Le pitch : Madame pousse, Monsieur lui tient la main, le nouveau-né se présente bien. Soudain le visage de la sage-femme se fige de stupeur : en guise de tête, l’enfant a un appareil photo !

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Le jury courts-métrages français, composé de Céline Tran (réalisatrice, comédienne et scénariste), Antoine Blossier (réalisateur et scénariste), Kook Ewo (créateur de génériques de films), Rob (compositeur) et Bastien Vivès (auteur et dessinateur) a décidé de décerner son prix cette année à :

« PUZZLE », réalisé par Rémy Rondeau (France, 2014).

Une mention spéciale à :

« SHADOW », réalisé par Lorenzo Recio (France, 2014). Le pitch : Taipei. Xiao Shou est un garçon timide qui exerce le métier de montreur d’ombres. Un jour, il croise la sublime Ann dont il tombe amoureux. Mais un terrible accident va plonger le jeune homme dans un monde de ténèbres.