Libération: Demorand sur le départ d’un journal en chute libre

Raffael Enault 18/04/2013 0

Les heures de Nicolas Demorand à la tête du quotidien de gauche « Libération » sont comptées: d’ici le 1er juillet prochain, l’organigramme du journal devrait être restructuré.

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« Nicolas Demorand va quitter la direction de la rédaction de Libération tout en restant président du directoire. » Voilà ce qu’affirmait ce matin Patrick Cohen sur France Inter. Seulement, il semblerait que le partial journaliste se soit encore une fois trompé… Il faudra attendre le 1er juillet pour apercevoir les prémices des fondations du Libé’ nouvelle formule car d’ici là, pas de changement en perspective.

Interrogé dans la dépêche de l’AFP, Nicolas Demorand reste très évasif. « J’ai entendu le message de la rédaction de Libération. Ce message contribue à la remise à plat du management mais cela va de la base au sommet, en passant par les cadres intermédiaires. » Et puis, « Je ne vais pas vous décrire une partition qui reste à écrire. On va réfléchir à la meilleure organisation précise (sic). S’engage maintenant un travail de deux mois dont on verra bien sur quoi il débouchera. En substance, l’homme au look d’ado attardé a compris qu’il serait, à son tour, victime d’un plan de restructuration au sein même de sa propre boutique.

Une rédaction qui s’étiole, un directeur absent et des ventes qui s’effondrent

Depuis le début de cette année 2013, les ventes du quotidien ont chuté chaque mois d’environ 11%. Unes pitoyablement racoleuses, valeurs de gauche qui s’évaporent et créativité à zéro: le Libé d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec le quotidien d’antan. Autrefois novateur, toujours à la pointe des dernières tendances culturo-mondaines, Libération séduisait. Mais, l’héritage qu’a laissé Alain Pacadis et sa génération aux journalistes actuels de Libé semble bien trop lourd à porter pour eux. Alors, faute d’innover, Libération, son chef et ses journalistes sombrent, comme si c’était la fin d’un cycle qui déjà, avait trop duré.

Ce qui arrive actuellement était pourtant anticipable: en mai dernier, la victoire de François Hollande a fait chuté l’UMP et le Figaro dans l’opposition (une position qu’ils occupent avec beaucoup d’enthousiasme). À l’inverse, Libé et le PS ont hérité de la place empoisonnée de dominant. Il semblerait que l’alternance n’a pas réussi à tout le monde…

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