Road to Haute Savoie : dépaysement à la Clusaz

Thibault Seminel 15/07/2013 0
Vous êtes lassé du crachin breton, vous en avez marre des plages de l’Atlantique ou vous voulez fuir la surpopulation azuréenne ? Avez-vous pensé à passer quelques jours en haute montagne en plein mois de août ? C’est parti pour un séjour au grand air de la montagne, saucisson et reblochon et sports en plein air sont au rendez-vous pour un budget modéré !

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Avec les aléas climatiques, qui ont rendu l’enneigement incertain et très irrégulier d’une saison hivernale à l’autre, les stations de ski ont très largement développé leur activités estivales à tel point qu’une station est maintenant rythmée par les deux saisons, les sports de glisses l’hiver tandis que l’été laisse place à la randonné, au VTT, au rafting, à l’escalade ou encore au parapente.

Je suis donc allé passer une semaine de vacances sportives en Haute Savoie à La Clusaz, à 40 min d’Annecy. Pour être complètement libre de se déplacer, vous pouvez réserver votre véhicule en France et dans le monde sur Cardelmar.fr. Je me suis ensuite mis en route pour l’A6 et 05H34 et 47 secondes plus tard, nous voilà au pied de la chaîne des Aravis, à La Clusaz, l’une des stations les plus proches de Paris.

Histoire de la Clusaz

C’est au XVIIIème siècle que les premières pierres de l’Eglise de sainte Foy sont posées à partir des vestiges d’un Châtelet mais ce n’est qu’au début du XXème siècle, en 1902, qu’une route reliant La Clusaz à Annecy par la vallée de Thônes est construite pour développer la vie du village. En savoyard, une cluse désigne un chemin resserré entre deux montagnes, on dit de la station naissante qu’elle est la clusa locus dei, le défilé du lieu de Dieu. En 1934 le premier télé-traineau sur la pente de la Ruade est créé et en 1994, la neige de culture vient pérenniser la saison hivernale. Seulement, les Cluses ont vite compris qu’il y avait là également un immense terrain de jeu qui se proposait à eux, une fois les neiges fondues.

- Que faire :

Une semaine estivale à la Montagne c’est avant tout passer un bon moment au grand air et où l’on peut s’offrir une session aussi sportive qu’on le souhaite.

Sur le Champs Giguet, point d’arrivée des pistes désormais verdoyantes sous un soleil radieux. De multiples activités sont proposées telles que le trampoline ou le saut à l’élastique. Pour les amateurs de sensations fortes, passage obligé par la luge d’été. Le principe est simple : une sorte de pipeline scindé en deux vous fait dévaler la piste des Œufs bleus, seul ou à deux, sur une luge de descente ! Vous pouvez également opter pour le Dévalkart de Manigod, cette fois ci à bord d’un kart sans moteur, vous remontez la piste, accroché au téléski, et la dévalez sur un circuit en caoutchouc, pas mal non plus…

Néanmoins l’activité principale à pratiquer à La Clusaz l’été, c’est le VTT. Autant que l’hiver, la montagne est un immense terrain de jeu où vous pourrez arpenter les sentiers et dévaler les chemins sur les pistes aménagées. En mode balade ou tout terrain, plusieurs parcours s’adaptent à votre niveau. Ouvert de 09h à 18h c’est l’activité idéale pour une belle journée de glisse.

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Pour les plus téméraires il y a aussi le Parapente que vous pouvez pratiquer en vol « découverte » pour une cinquantaine d’euros ou encore le BUNJ’RIDE où pour à peu près le même budget (+10 euros), vous effectuerez un saut à l’élastique de plus de 40m, avec un départ sur un vélo lancé depuis un tremplin.

Lorsqu’on est lassé du centre aquatique de La Clusaz, il est aussi super sympa d’aller passer une après- midi au Lac d’Annecy à Talloires, ancienne résidence du Dictateur Africain Bokassa. On peut y faire de la voile ou même du pédalo ou tout simplement profiter gratuitement du plongeoir et des radeaux dans une eau à 22’C.

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- Ou manger et sortir :

Il existe une multitude de restaurants dans la Station, ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous laissez sans mes conseils de fin gourmet. Au village vous devriez faire un tour au restaurant la Scierie en plein cœur du village, l’addition vaut le charme du lieu et sa carte authentique. Après, pour les plus initiés, rendez vous à l’office du Tourisme de La Clusaz, au pied du clocher et demandez le restaurant « La Ferme », pas le restaurant dans la station, mais celle sur la route du col des Aravis, a 20 min en voiture de La Clusaz. Perdue dans la vallée c’est le royaume de la cochonaille de Savoie cuisinée à la pierrade, le tout arrosé d’une belle carte de vin du coin, divin…Plus sympa encore, le Telemark, en pleine montagne sur les pistes de l’Etale. Les deux patrons d’origine suédoise ont crée une belle alchimie entre cuisine nordique et produits typiquement savoyards.

La vie nocturne n’est pas aussi développée qu’en hiver. Il y a quand même une boite de nuit à la Clusaz. Après un passage obligé au Bonnet d’Âne, repère de Candide Thovex et sa bande ou l’on peut boire des shoots dans des éprouvettes de Chimie dans une atmosphère bonne enfant, Il ne vous reste plus qu’à franchir la porte d’à côté et descendre à l’Ecluse pour danser un coup avant de prendre du repos bien mérité.

- Les spécialités du coin :

Pas de séjour chez les marmottes sans une petite lampé de Génépi. Dans la vallée d’Aoste, le génépi désigne différentes espèce d’Armoises, une plantes qui ne poussent qu’en haute montagne sur les petites roches bordant les glaciers. Tirant à une quarantaine de degré, cette liqueur s’assimile au gout de la Chartreuse avec un gout infiniment plus plantureux.

Et pour ne pas boire le ventre vide, une belle tartine de Reblochon s’impose. Le Reblochon est née au XIIème siècle au cœur du massif des Aravis au pied duquel se trouve La Clusaz, dans le pays de Thônes. Autrefois, le fermier qui louait un alpage aux bergers prélevait une part proportionnelle de la traite du troupeau. Le jour de la venue du fermier, les bergers ne faisaient qu’une demi traite, pour diminuer le pourcentage attribué au fermier, et effectuait une seconde traîte une fois celui-ci parti, on reblochonait. La rebloche désigne ici le lait de la seconde traite, plus gras, produisant un fromage sublime et onctueux, le reblochon est né…

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