Un film de Claude Faraldo avec Michel Piccoli, Béatrice Roman, Romain Bouteille, et les acteurs du Café de la Gare . Sortie en DVD. L’histoire Themroc est un ouvrier qui surprend un jour son patron en train de tromper sa femme avec une secrétaire ! Son chef tentant de le faire taire, il s’enfuit et part se barricader chez lui, retenant par la même occasion sa mère et sa sœur en otage. Themroc cède rapidement à la folie et la police va tenter d’intervenir… L’avis En 1973, le cinéma est libertaire ; c’est La Maman et la Putain d’Eustache, La Grande Bouffe de Ferreri, L’An O1 de Doillon, La Société du Spectacle de Debord. Faraldo est fils d’ouvrier émigré italien, autodidacte ; il a mis en scène deux ans plutôt un film BOF Anatomie d’un Livreur qui était déjà un hymne libertaire avec la délicieuse et érotique Marie Dubois. Avec Themroc c’est aussi le vent contestataire, anarchique, des années 68 qui souffle. Faraldo raconte une fable, une farce, anarcho-primitiviste interprété par un Michel Piccoli hallucinant, au bord de la folie destructive qui se transforme en homme des cavernes et va jusqu’à bouffer du CRS ! Tous les tabous sont abolis à travers des dialogues qui se résument à des borborygmes. Inceste, anthropophagie, meurtres, on retourne au primitif! Le film sera interdit au moins de 18 ans ! Aujourd’hui on le regarde comme un ovni. On se dit que personne dans notre société actuelle où tout est interdit, où l’eau tiède, le manque de couille, nous gouverne, n’aurait le courage de faire un film aussi violent politiquement. Oui il y a des maladresses, des naïvetés, des longueurs, mais ce film destructeur, ironique, anti tout, contestataire sur la société de consommation (Bouteille et sa bagnole !) est réjouissant. Et puis voir les acteurs du Café de la Gare, qui ont participé gracieusement à cette aventure, avant qu’ils deviennent des acteurs connus est un vrai plaisir : Miou Miou qui passe son temps à se masturber et sucer son pouce, Coluche en personnage totalement passif, falot, Patrick Dewaere qui dans une scène très érotique crève l’écran et Guybet en grand ahuri dans une scène d’anthologie avec Bouteille où les dialogues ne sont que du yaourt. Ca fait plaisir de voir un tel film où l’ordre moral est battu en brèche et puis il y a les jolis seins de Béatrice Roman la célèbre actrice fétiche de l’intello sympa Rohmer. En 73 Truffaut faisait La Nuit Américaine, nom d’un trucage qui fait croire qu’il fait nuit alors qu’il fait jour ! Lui il se regardait le nombril et ça plaisait à l’Huma ! Partager :Tweet Laisser un commentaire Annuler la réponse Votre adresse e-mail ne sera pas publié.CommentaireNom* Email* Site Web Oui, ajoutez moi à votre liste de diffusion. Prévenez-moi de tous les nouveaux commentaires par e-mail. Prévenez-moi de tous les nouveaux articles par email.