Un adolescent de 15 ans, scolarisé au collège Saint-Exupéry de Perpignan a complètement pété les plombs vendredi 11 janvier. Armé d’un compas, il a menacé plusieurs personnes à l’intérieur de l’établissement, le tout dans une ambiance schizophrénique.
« On se croirait aux Etats-Unis maintenant, il ne manque que les armes à feu pour qu’il y ait des morts. Nos enfants auraient pu être tués. C’est véritablement ahurissant ». Même si l’imagination des braves gens du village a certainement un peu amplifié la réalité, ce n’est pas trop dur d’imaginer que l’incident les a traumatisé. D’ailleurs, qu’est-ce qu’ils ont tous ces français à comparer la France avec les États-Unis en ce moment?
A l’heure du déjeuner, un des élèves de l’établissement aurait commencé à mettre la panique dans la cour du collège. Le bambin tonique, déjà renommé pour son energie communicative, aurait ensuite « lâché les chevaux »: « insultant, poussant, frappant, menaçant les autres jeunes comme les enseignants et personnels éducatifs. » Bref, un vrai p’tit con. Dans un moment de folie ascensionnelle, le trublion du ghetto de Perpignan aurait saisi des fruits et les aurait jetés au plafond du réfectoire, puis contre les vitres de la salle des professeurs. Du très lourd déjà dans l’esprit d’un collégien de 15 ans…
Scène de folie du film « Full Metal Jacket »
Le principal en personne est alors intervenu pour ramener le calme, croyant qu’il y pourrait quelque chose. Provocateur à souhait, l’élève allume une cigarette devant lui. Hmmm, taquin l’artiste. Le petit plein de vie s’est ensuite mis à courir dans tous les sens, poursuivi et cerné par les personnels éducatifs tel un nuisible qui se serait introduit par effraction dans une maison de retraite.
Là, visiblement très déterminé, il s’est saisi d’un extincteur, frappant contre les murs du collège petit aparté, pourquoi ne l’a-t-il pas tout simplement vidé? Étrange ces fous!- À ce moment-là, voyant que la situation échappée à tout contrôle humain normal, l’alerte a été donnée. Tous les élèves ont été sommés de s’enfermer dans leurs classes pour se mettre à l’abri du vilain petit canard. « Nos enfants nous ont téléphoné depuis leur salle de cours en pleurant. C’était comme un acte terroriste, comme s’ils étaient dans un avion détourné. On entendait les hurlements. C’était la panique totale. On a appelé la police sans savoir ce qui se passait. C’était terrible » témoigne un parent d’élève visiblement trop ému par l’éventualité que son enfant aurait pu être égratigné au compas.
Pendant ce temps, l’autre fou a réussi à forcer la porte d’une classe. Tout ça pour se la jouer, devant une classe de collégiens ébahis, façon Jack Nicholson. C’est pathétique. Il menace donc tout le monde avec un compas avant de finir par attraper un élève, qui, heureusement comme dans tout bon film, est parvenu à se dégager. Incroyable, il est sauvé. Déçu, le schizophrène des bacs à sable en a donc menacé deux autres avec son « arme. » Dépêchés sur les lieux, la brigade du coin a libéré les otages avant d’entamer des négociations avec le forcené de poche. Décidément, ils font vraiment tout comme à la Télé dans le sud. Une fois les deux derniers collégiens libérés, les « forces » de l’ordre ont ensuite donné l’assault face au gosse de 15 ans. Une scène résolument digne des grandes batailles napoléoniennes… Mais tout est bien qui finit bien: personne n’a été blessé. Le fou a été conduit au commissariat puis, au vu de ses troubles psychologiques, a été emmené à l’hôpital. Il était temps, n’est-ce pas? Le dossier est en cours.
« Certains enfants avaient des marques sur le cou faites avec un objet coupant. Mais c’est le traumatisme psychologique qui est très important. Nos enfants ont peur qu’il revienne et il reviendra parce que les chefs d’établissements refusent de renvoyer les élèves difficiles quelle que soit la gravité des faits. Il reviendra donc et il n’aura pas d’autre intention sinon d’être mieux armé. Il a des problèmes, il est violent. Il a été expulsé de plusieurs autres établissements pour le même genre de choses. Dans son ancien collège, il a menacé un professeur avec un compas qu’il lui a mis sous la gorge. Quelle est la solution ? De garder nos enfants à la maison ? C’est inadmissible et on ne va pas en rester là. Surtout que l’on avait prévenu », dénoncent les parents d’élèves à l’unisson dans la surenchère.
Avant les vacances, le 19 décembre, cette bande de rapaces addict aux drames avaient en effet envoyé un courrier au rectorat et à l’inspection académique pour les alerter sur la situation et demander « aide et secours face au danger ». Seulement, dans cette affaire, un détail semble particulièrement dur à comprendre. Comment un gamin de 15 ans, aussi fou soit-il, a-t-il, à lui seul, réussi à terroriser un collège entier sans qu’aucun adulte, ou même camarade de classe, ne réagisse? Objectivement, un gosse de 15 ans, ça doit quand même pas être si difficile que ça à maitriser pour un homme pleine force de l’âge, comme un surveillant, un professeur ou un policier par exemple… La violence, c’est comme le rap, c’était mieux avant…
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