Andy Murray est devenu ce dimanche le premier britannique à s’imposer à Wimbledon depuis 77 ans. Un exploit réussi face au numéro un mondial, Novak Djokovic en 3h09 (6-4, 7-5, 6-4).
Il est coutume de dire que nul n’est prophète en son pays. Ce dimanche, Andy Murray a prouvé qu’il pouvait en être autrement. En remportant son premier Wimbledon, l’Ecossais a mis fin à 77 ans d’attente et d’espoirs déçus au Royaume-Uni. Il est en effet devenu le premier britannique – depuis Fred Perry en 1936 – a inscrire son nom au palmarès.
Poussé par toute une nation, et plus précisément par un Centre Court déchainé et totalement acquis à sa cause, le numéro deux mondial a fait plier Novak Djokovic au bout d’un match maitrisé de bout en bout. Sans doute épuisé par sa demi-finale titanesque face à Del Potro, et bien plus tendu qu’à son habitude, Nole n’a jamais donné l’impression, malgré son envie, de pouvoir emporter un 7ème titre du Grand Chelem.
Andy Murray, lui, n’a cette fois-ci pas connu la même désillusion que l’an passé en finale face à Federer. Ce deuxième Majeur – sans conteste le plus important à ses yeux – prouve que l’Ecossais, a aujourd’hui les épaules assez solides et la carrure pour continuer à bousculer la hiérarchie. Lors de cette quinzaine, Andy Murray a fait bien plus que remporter un tournoi du Grand Chelem. Il est devenu un sujet très particulier de sa très Gracieuse Majesté.
Marion Bartoli, un rêve devenu réalité
Marion Bartoli est entré dans la cour des grandes. Avec ce sacre à Wimbledon - le premier Majeur de sa carrière, elle devient la quatrième sportive tricolore à remporter un tournoi du Grand Chelem, après Noah, Pierce et Mauresmo. Raillé pour ses mimiques, moqué sur son physique et critiqué pour son refus de participer à la Fed Cup, Bartoli a fait taire nombre de ses détracteurs en s’imposant avec autorité en finale face à une Sabine Lisicki plombé par l’enjeu (6-4, 6-1 en 1h21′).
Finaliste malheureuse en 2007, la Française a conquis le titre à Wimbledon sept ans après le triomphe d’Amélie Mauresmo. La numéro un française a su profiter de l’hécatombe qui a touché le tableau féminin pour décrocher le Saint Graal. Certaines mauvaises langues ne manqueront pas de rappeler qu’elle est la première joueuse de l’histoire à à conquérir Wimbledon sans battre une seule joueuse du Top 10. Certes. L’essentiel est sans doute ailleurs pour Marion Bartoli qui a réalisé un rêve auquel elle n’a cessé de croire. Celui de remporter un Grand Chelem.











