Corse : Valls dénonce la «mafia» et le FLNC annonce la reprise du combat

Arthur Beaufils 04/06/2013 0
Lundi 3 juin, le ministre de l’Intérieur a appelé les Corses et leurs élus à lutter contre la mafia locale. Dès le lendemain, alors que Manuel Valls est toujours en visite sur l’île, le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) entend reprendre les armes contre l’Etat français.

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Déclaration et réaction, Manuel Valls s’attèle au brûlant dossier sécuritaire de la Corse en ce début de saison estivale. En visite sur l’île quelques jours après deux nuits affrontements entre les forces de l’ordre et des nationalistes et le meurtre violent de François Masini, M. Valls a tenu un discours engagé qui dénonçait la violence mafieuse récurrente dans la région. « La lutte contre ces mafias est essentielle, je leur demande (aux Corses) comme aux élus de se mobiliser », a-t-il réaffirmé. « Je dis que la culture corse est prisonnière de cette violence », c’est la « première des priorités » avec celle « de l’économie ». Il appelle notamment les élus « à se mobiliser » dans la « lutte contre les mafias » tout en apportant le soutien  »indéfectible » de l’Etat contre la criminalité.

Réaction du FLNC… et de Valls

La sirène républicaine du ministre a passablement énervé les virulents nationalistes Corses qui sont sous pression après une récente série d’arrestations dans le cadre l’enquête sur l’assaut de la sous-préfecture de Corte en avril 2012. Le FLNC vient de déclarer, mardi 4 juin, être « prêt » à reprendre les armes pour son combat. « Nous reprendrons les armes pour que la France reconnaisse nos droits nationaux », a annoncé l’organisation dans son communiqué. Le mouvement nationaliste armé s’insurge contre « l’attitude ultra jacobine de la France » en Corse.

Pour Manuel Valls, « il n’y aura pas la moindre négociation sous le diktat des menaces et des bombes », a-t’il affirmé en réponse aux menaces du FLNC. « Nous ne nous laisserons jamais impressionner », a encore déclaré le premier policier de France. En 2011 et 2012, le Front a revendiqué plus de 60 attentats contre des villas, des grandes enseignes ou encore des bâtiments de l’administration publique. Les armes n’ont jamais été vraiment baissées sur l’île de beauté.

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