Kim Dotcom ne lache pas l’affaire et compte bien sortir le successeur de Megauplaod. Huit mois après la fermeture de sa plateforme de téléchargements, le célèbre hacker et pire ennemi des lobbies du divertissement vient de donner quelques précisions sur son nouveau service, la MEGA (ou Megabox).
Vengeance ?
Kim Dotcom s’est fait avoir une fois, il ne se fera pas avoir deux fois. Lors d’un entretien pour le magazine Wired, le fondateur de Megauplaod a donné quelques précisions a propos de son nouveau projet, Megabox, le successeur de Megaupload: un service de cloud qui permettra aux utilisateurs de mettre en ligne, stocker et partager des fichiers, mais de façon encore plus sécurisée.
Un service « inattaquable »
Selon le Daily Geek Show, « l’internaute pourra chiffrer les données qu’il transfert en un clic et recevra une clé unique pour le déchiffrement de ce fichier. La clé ne sera pas stockée dans Mega ». Chaque utilisateur pourra donc crypter ses propres fichiers.
Par conséquent, en cas d’attaque en justice, le site ne pourra pas être incriminé pour des contenus illicites mis en ligne. Kim Dotcom pourra arguer qu’il ne connait pas le contenu des fichiers: »quel que soit le fichier partagé sur le site, il sera inaccessible sans la clé », explique le fondateur de Megaupload à Wired. » Si les serveurs sont perdus, si le gouvernement arrive dans un data center et le viole, si quelqu’un pirate le serveur ou le vole, cela ne leur donnera rien. «
L’industrie du disque va en prendre pour son grade
Treize ans après Napster, l’industrie du disque ne s’en est toujours pas remise. Selon le syndicat national de l’édition phonographique, le marché du disque a perdu 40 % de sa valeur depuis 2002. Dévoré de l’intérieur par la gratuité, ce dernier est en pleine mutation, à défaut d’être en guérison… Et avec l’arrivée de Megabox, il risque de pendre un coup supplémentaire.
Lors de la fermeture de Megaupload, beaucoup accusaient les lobbies de l’industrie du disque d’avoir mis la pression au FBI, afin de mettre fin au « carnage ». Selon certaines sources cette nouvelle version de Megaupload, Mega, était déjà en expérimentation avant la fermeture du site de téléchargement en Janvier.
Pour Emmanuel Gadaix, CTO et porte-parole de MegaUpload, cette nouveauté faisait peur. « Il est possible que certaines maisons de disques se soient senties menacées par ce projet qui ne les favorise pas économiquement » notait-il début février dernier. « La bêta était pratiquement finie, la date de lancement était le 21 janvier »a-t-il ainsi précisé. Une notification de taille, lorsque l’on sait que les serveurs de Mega ont été saisis par le FBI le 20 janvier.
Une information à prendre avec des pincettes
N’oublions pas l’essentiel. Avec quels moyens matériels le patron de MegaUpload va-t-il pouvoir lancer une telle affaire, sachant que tous ses comptes sont gelés. Et comment fera t-il pour lancer un service prospère en jonglant entre ses procès ? Réponse dans quelques mois…








