L’acteur et réalisateur HPG, qui a fait ses armes dans le porno - il a participé a plus de 900 productions - sort son deuxième film plus « classique », avec un casting de choix. Eric Cantonna, ainsi que sa compagne, Rachida Brakni, au côté de Joana de Preiss pour les rôles principaux féminins.
Synopsis : Hervé est un homme solitaire qui ne vit que pour ses cours de self-defense. Licencié du zoo où il travaille parce qu’il déprime les animaux, il devient veilleur de nuit dans une usine. Pour tromper l’ennui, il épie les allers et venues d’un étrange couple d’amoureux : son collègue et sa femme qui vend son corps avec la bénédiction de son mari.
Marion est une jeune femme prête à tout pour avoir un enfant. Un soir, elle rencontre une infirmière qui s’éprend d’elle. Celle-ci lui promet amour et grossesse, au prix du cambriolage d’une banque de sperme.
Les destins de ces deux individus en quête de bonheur vont se croiser dans un couloir d’hôpital…
Quant aux critiques, elles sont soit acerbes ou bien élogieuses. Pour Les Cahiers du Cinéma, « une seule scène vraiment trouble et amusante, révèle deux choses : d’abord que HPG pourrait se lâcher beaucoup plus, au moins en tant qu’acteur, et surtout elle montre à tous les artisans du malaise constipé (ils sont actuellement nombreux) que l’humour, même noir, c’est quand même mieux quand c’est drôle. ».
Tandis qu’Isabelle Regnier, pour Le Monde, écrivait hier que « si le film se résumait à cette outrance trash, il serait insupportable. Or il ne l’est pas. L’univers d’HPG a beau être chaotique, l’homme sait ce qu’est un corps au cinéma. Il sait faire le plan, occuper le cadre, le mettre en tension. Il a un humour dingue, un sens de la réplique, du gag qui cueille sans prévenir. Il a ce mélange de mégalomanie et d’autodérision qui fait les grands burlesques. Si le récit tient mal la durée, le film pose toutes sortes de questions et regorge d’idées qui en font la saveur.