Paris: les voitures quittent les quais

Raffael Enault 28/01/2013 0

Les quais de Paris rive gauche sont désormais fermés à la circulation. Déjà congestionnées, les routes de la capitale pourraient bien devenir très vite complètement impraticables.

Parmi les habitués des embouteillages parisiens, beaucoup prédisent déjà un grand bordel. Paris sans les quais pour les voitures, c’est juste inimaginable. Pourtant, il va falloir s’y faire. Ça faisait déjà quelque temps que Bertrand Delanoë avait commencé à habituer ses sujets à la vie sans voies sur berges entre le pont Royal et le pont de l’Alma pour « reconquérir la seine ».

L’idée est simple. Six mois après avoir fini le réaménagement des quais de la rive droite, la mairie lance la deuxième phase de son plan de réurbanisation des bords de Seine. Cette deuxième partie consiste en fait à simplement supprimer un axe majeur de transit pour les automobilistes sur une longueur d’environ 2,4 km et ce, dans le but de rendre la zone aux piétons.

La zone de loisir (terme épouvantable) devrait ouvrir di’ici l’arrivée du printemps. Elle comprendra quelques restaurants (qui seront probablement hors de prix, c’est Paris quand même) ainsi que des aires de détentes.

La mauvaise blague: les itinéraires bis

300 à 1 000 véhicules de plus par heure devraient venir congestionner encore un peu plus les rues de la capitale. Une étude d’impact, réalisée en 2012 par un cabinet indépendant, les a chiffrés avec précision. Les itinéraires bis (ou plutôt incontournables), comme la rue de Rivoli ou le bas des Champs-Elysées sont désormais quasiment impraticables. « Le nouveau plan de circulation a été mis en place en concertation avec la préfecture de police. Nous avons par exemple créé une voie de plus sur le quai haut (NDLR : devant le musée d’Orsay) pour accueillir les flux supplémentaires de véhicules », rassure Julien Bargeton, adjoint (PS) au maire de Paris chargé des transports. « Il y aura sans doute quelques ralentissements durant la période d’adaptation », reconnaît-il. « Mais à terme, je suis sûr que la gêne occasionnée sera moins importante que le gain en matière de qualité de vie », pronostique l’élu. On en reparle dans une semaine M. l’élu?

Réagir à cet article »