Nuon Chea, l’idéologue du régime des Khmers rouges, est jugé depuis 2011 pour un génocide qui a fait plus de deux millions de morts entre 1975 et 1979. L’ex n°2 du sanguinaire régime marxiste a reconnu sa responsabilité, une première.
« En tant que dirigeant, je dois assumer ma responsabilité dans le préjudice causé à mon pays, le danger auquel il a été exposé » a déclaré jeudi Nuon Chea au cours de son procès devant le tribunal international de Phnom Penh. Le vieillard, après continuellement rejeté les charges qui pèsent contre lui, a annoncé qu’il ne cherchera pas » à fuir mes responsabilités ».
L’ancien chef politique de l’armée khmere est l’un des deux derniers accusés encore jugés pour « crimes de guerre », de « crimes contre l’humanité » et de génocide. À 86 ans, la fin approche et cette déclaration sonne comme l’ultime chapitre de la dictature Khmers qui a perdu un de ses derniers leaders après le décès en mars de Ieng Sary (87 ans), ministre des Affaires étrangères de Pol Pot.
Trompe l’œil
Malgré tout, il minimise de manière éhontée son rôle dans la dictature. Il a expliqué qu’en tant que responsable de la propagande et de l’éducation, il n’était pas informé de tout. Il est pourtant accusé d’avoir été en charge des questions de sécurité et à ce titre des purges des « ennemis de l’intérieur » et notamment de la prison de du centre d’« interrogatoire » de Tuol Sleng. Cela ne l’a pas empêché d’exprimer « ses plus profondes condoléances » aux victimes du régime.








