Stéphane Guillon aggrave vraiment son cas

Raffael Enault 06/03/2012 Commentaires fermés

h 20 1999710 12693578521 275x300 Stéphane Guillon aggrave vraiment son casChroniqueur et humoriste de talent, Stéphane Guillon revient dans ce livre sur ses meilleurs portraits dont certaines de ces « victimes » ont gardé un gout amer.

Avec la même brutalité qu’il accueille ses invités sur les plateaux télés ou dans les studios radios, Guillon surprend ses lecteurs en commençant dès la première page par une critique d’Amira Casar sous sa forme la plus brute, c’est à dire telle qu’elle a été lu en direct sur les ondes. Préférant apposer ses analyses personnelles après les portraits, l’ex trublion de Canal a fait le choix de laisser aux gens le loisir de se faire leur propre opinion sans vouloir les influencer au préalable. Grâce à cette habile organisation, l’humoriste se place en personnage central, attisant ainsi chez ses lecteurs le désir de vouloir en savoir plus. Sans pudeur, il dévoile directement après chacun de ses portraits les réactions de ses victimes souvent peu enclin à l’autodérision. Ainsi, Stéphane Guillon révèle la face cachée de certaines vedettes au comportement parfois très éloigné des leur image publique. Qui aurait cru que Joey Starr réagirait avec plus de calme que Benjamin Castaldi face aux attaques de l’ex chroniqueur d’Europe 1 ?

Cependant, une chose est sûre : Guillon regrette rarement. Les remords, il ne connaît pas.

Un livre pourtant décevant

En effet, de par son caractère répétitif, le livre peut devenir très vite ennuyeux pour toute personne qui ne ferait pas partie des fans inconditionnels de l’humoriste. Les portraits s’enchainant les uns après les autres, Stéphane Guillon délaisse souvent au cours du livre la partie analytique abandonnant ainsi le lecteur à son propre sort. Certes, certains invités ne furent pas des plus intéressants à décrire mais à ce moment là, pourquoi les mentionnés, si ce n’est pour remplir des pages blanches ?

Même si il se révèle drôle et bien écrit, ce livre reste une grosse déception : l’humour et le style inimitable de l’auteur auraient du lui permettre de produire un ouvrage bien plus abouti.

 

Stéphane Guillon aggrave son cas. Points, 250 pages

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