Un militaire de 24 ans était en train de filmer son excès de vitesse lorsqu’il s’est tué au volant de sa voiture, vendredi soir, dans un accident près de Sainte-Pazanne, en Loire-Atlantique. L’homme a aussi provoqué la mort de deux femmes selon l’AFP.
Quand les gendarmes sont arrivés sur les lieux du drame, ils ont découvert à bord du véhicule du jeune homme décédé une caméra installée à l’intérieur de l’habitacle pour filmer son compteur de vitesse et ses « exploits de pilote ». Peu avant l’impact et selon la vidéo enregistrée, il avait atteint près de 200 km/h.
Le jeune militaire du Régiment d’Infanterie chars de Marine (RICM) de Poitiers, qui était seul dans son véhicule, a succombé samedi soir de ses blessures.
Au moment du choc avec l’autre véhicule, sa voiture roulait à près de 140 km/h au lieu de 90 km/h. La scène macabre a été entièrement filmée. Dans la voiture percutée, se trouvait un homme de 75 ans, grièvement blessé, sa femme de 72 ans et sa belle-mère de 91 ans toutes les deux tuées sur le coup.
Cette affaire est révélatrice d’un mouvement qui ne cesse de prendre de l’ampleur: l’usage de caméras de plus en plus petites pour filmer la vie au quotidien. Sur les pistes de ski ou sur les plages, il n’est désormais plus rare de croiser des dizaines de personnes équipés de GoPro désormais complètement démocratisées. Ce phénomène, à priori amusant, a cependant tendance à pousser les usagers de ces caméras à repousser leurs limites dans le seul but de rendre leurs vidéos intéressantes. Un jeu dangereux qui risque bien de se banaliser tant les magasins spécialisés en caméras portables se multiplient en France… Ah, la culture du spectacle…








