Le régime de Pyongyang a annoncé jeudi qu’un troisième essai nucléaire est prévu ainsi que des tirs de missiles balistiques. Une « provocation » volontaire à l’encontre des Etats-Unis.
Mercredi 23 janvier, la Corée du Nord avait déjà menacé de faire investissements massifs dans son armée et son programme nucléaire militaire. Une réponse au vote d’une résolution du Conseil de sécurité de l’Onu condamnant son tir de fusée du 12 décembre 2012 (voir vidéo ci-dessous).
Pour Pyongyang, les Etats-Unis sont « l’ennemi juré », « Nous ne cachons pas le fait que les divers satellites et fusées de longue portée que nous tirerons et l’essai nucléaire de haut niveau auquel nous procéderons visent les Etats-Unis », a déclaré la Commission nord-coréenne de défense pour l’agence de presse nationale.
L’armée a toujours été l’exécutoire du régime. On se rappellera tristement de la politique du Songun ou « l’armée d’abord » pour renforcer l’emprise de la dictature sur le pays après les famines des années 90. La population est la première victime de cette course à l’armement nucléaire, perdue d’avance face à l’Oncle Sam. Pourtant, la politique nord coréenne consiste à régler « les différents avec les Etats-Unis par la force, pas par les mots » selon l’organe militaire suprême du pays.
Pour Séoul, la bombe est « prête »
Pour les experts du régime des Kim, cette menace est réelle. Après 2006 et 2009, ce nouvel essai est une étape supplémentaire pour accomplir le rêve de la dynastie à la tête de la Corée du Nord depuis le début du « règne » de Kim Il-sung en 1948. Pour la Corée du Sud, l’éternel rival, la bombe est « techniquement prête ». Une escalade des tensions est à prévoir avec Séoul qui compte un contingent de 30 000 soldats américains sur son territoire.
La Corée du Nord pourrait pour la première fois procéder à un test avec de l’uranium hautement enrichi pour sauvegarder son stock de plutonium. Actuellement, les experts s’accordent à dire que Pyongyang peut construire une douzaine de bombe A.
Pékin appel au calme, Washington aussi
Pékin, le seul appui de la Corée du Nord sur la scène internationale, demande à Pyongyang de calmer le jeu. Pour Jay Carney, le porte-parole de la Maison Blanche, cette déclaration est « une provocation inutile » de la part de la Corée du Nord. Washington invite la Corée du Nord à ne pas mener à terme ce nouvel essai. Un coup de semonce qui sonne creux.
Essai nucléaire Nord Coréen en 2009 :
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