Indonésie : une mamie britannique dealeuse condamnée à mort

Arthur Beaufils 22/01/2013 0

L’île indonésienne de Bali est un petit coin de paradis où les lois semblent fondre sous le soleil. Malgré un univers propice à la relaxation parfois de manière illicite, le pays reste un des plus sévères au monde dans la répression anti-drogue.

Une grand-mère britannique vient d’être condamnée à mort pour un tribunal de Bali. Agée de 56 ans, elle est coupable d’appartenir à un réseau de trafic de cocaïne. Lindsay Sandiford avait été arrêtée en mai dernier à l’aéroport de Denpasar, à Bali, en possession de 4,79 kilos de cocaïne. Autant signer son un arrêt de mort au regard de la tolérance de justice indonésienne.

Une justice intransigeante

Malgré sa « coopération » pour faire tomber trois autres Britanniques et un Indien, les 15 ans de prison requis par le procureur ont été rejetés. Les juges estiment qu’il n’y a « aucune circonstance atténuante ». L’Indonésie est connue pour ses peines exemplaires pour endiguer le trafic et la consommation de drogue sur l’archipel, passeport de la Reine ou pas.

Son avocat plaide son innocence avec un discours en forme de « langue de bois » qui ne risque pas d’apitoyer les très sévères juges indonésiens. Pour l’ONG britannique des droits de l’homme Reprieve, Mme Sandiford « a été exploitée par des trafiquants de drogue, qui l’ont prise pour cible en raison de sa vulnérabilité et de la crainte qu’elle éprouvait pour la sécurité de ses enfants ». Elle est impliquée dans un trafic d’envergure selon la police.

Les étrangers sont rarement exécutés même s’ils écopent de la peine capitale. La mise à mort se transforme en détention à perpétuité. La vraie, celle qui dure toute la vie, contrairement à la France où cette dernière n’est qu’illusion. Les cellules indonésienne et la clémence des juges locaux feront passer Midnight Express pour un film de vacances mouvementé.

Deux français dans les geôles de l’Indonésie

Avant le cas retentissant de Florence Cassez, emprisonnée dans des conditions douteuses au Mexique, Michaël Blanc a faut un saut dans l’enfer carcéral indonésien depuis 1999. Amateur de plongée et un peu hippie/marginal sur les bords, il tente de faire passer 4 kilos de haschich dans des bouteilles d’oxygène avant de rentrer à Paris. Résultat : prison à vie.

Serge Atlaoui, un artisan soudeur de 45 ans, a quitté l’Europe pour venir travailler dans les îles paradisiaques de l’Indonésie, lupanar des jeunes touristes australiens et européens. Pris en flagrant délit dans un laboratoire d’ecstasy et en possession de 100 kg de cristal métamphétamine, il n’a pas nié les faits. Serge Atlaoui été condamné à l’exécution par fusillade lors de son premier procès.

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