Leave it on the Dancefloor: la danse comme jamais avant!

Stéphane Loison 05/08/2013 0
Réalisation Sheldon Larry / Musique de Kimberley Burse / Scénario et Chansons de Glenn Gaylord. Sortie le 07 août 2013

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Si ce film n’a pas une grande valeur au niveau de la réalisation, c’est le premier film De Sheldon Larry, il est par contre très intéressant par l’univers qu’il décrit à savoir celui du Voguing . C’est une « urban dance » dont la paternité est attribuée aux prisonniers afro-américains gays dans les années 60. Aujourd’hui la communauté des ballrooms de L.A. répartie en « Maisons » organise chaque mois des concours dans les salles de quartiers.

Chaque membre de ces communautés gay danse, défile déguisé, participe à des « battles », pour faire gagner la maison auquel il appartient. Le film sous forme de comédie musicale qui se passe dans le milieu homosexuel afro-américain, nous montre une réalité sociale très concrète où des jeunes homosexuels blacks subissent quotidiennement des discours dégradants les poussant au désespoir ; la population afro-américaine est très conservatrice et homophobe vis à vis de ses membres.

Le héros du film, superbe danseur, rejeté par sa famille du fait de ses préférences sexuelles va trouver refuge dans une maison, lieu d’accueil pour gay ; Il va y trouver l’amour et participera sous l’égide d’une « maman » à ces concours. Les danses, les défilés des drag queens sont filmés comme dans un documentaire. C’est la partie la plus passionnante du film ; Les chansons vont du rap à la chanson de Broadway en passant par le R&B.

On peut comprendre que ce film a eu de mal à être produit vu le sujet qu’il traite. Les participants du film sont tous en devenir et certains sont déjà connus dans le milieu de la danse (Franck Gatson Jr. est chorégraphe de Beyonce), du clip et de la scène musicale américaine. Phyllip Evelyn, mannequin, membre réellement d’une maison est assez incroyable dans son jeu et ses déguisements et la drag queen Miss Barbie (Queef latina) qui joue le rôle d’une « mother » très strict d’une maison est stupéfiante. C’est un vrai film underground qui mérite le détour et qui a besoin d’être soutenu face à toutes ces drag queens qui remplissent aujourd’hui les écrans en 3D de la maison Marvel…

Le CD reprend les chansons chantées par Miss Barbie-Q, Andre Meyers, Clent Bowers, Ephraim Sykes et la troupe de chanteurs-comédiens. C’est par téléchargement qu’on peut se le procurer.

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