C’est avec beaucoup de tristesse mais aussi une grande amertume que le vice-président du Venezuela, Nicolas Maduro a annoncé la mort du président Hugo Frias Chavez après plus de deux ans de maladie. Peu avant l’annonce de sa disparition, les plus hauts dirigeants du pays se sont réunis, Maduro a alors déclaré que le cancer du président était « le fruit d’une conspiration contre le pays », « nous n’avons aucun doute et le moment viendra dans l’histoire où l’on pourra former une commission scientifique qui prouvera que le commandant Chavez a été attaqué avec cette maladie. » Des propos qui rappellent ceux que Chavez avait lui-même tenus à la suite de l’annonce du cancer de Cristina Kirchner, présidente de l’Argentine, alors 5e dirigeante latino-américaine à contracter cette maladie. : « Les Etats-Unis pourraient inoculer le cancer grâce à leur technologie ».
Mardi 5 mars, à la suite de cette déclaration, Maduro a expulsé deux représentants militaires américains attachés à l’ambassade pour « conspiration ». « Ce fonctionnaire s’est livré à la tâche de rechercher des militaires actifs au Venezuela, d’abord pour se renseigner sur la situation des forces armées et (ensuite) pour leur proposer des projets déstabilisateurs » ont précisé les autorités.
Une semaine de deuil
Mercredi 6 mars, 1h50 heure locale : Caracas a annoncé sept jours de deuil et des funérailles nationales vendredi 8 mars. Il est prévu d’exposer La dépouille du président Hugo Chavez à compter de mercredi dans le hall de l’Académie militaire de Caracas, avant des funérailles nationales vendredi, a annoncé le ministre des Affaires étrangères vénézuélien Elias Jaua. « Les obsèques et l’hommage posthume dans la chapelle ardente du hall de l’Académie militaire (se dérouleront) mercredi, jeudi et vendredi », indique-t-il, sans préciser où sera enterré le défunt. Plusieurs présidents sont attendus aux funérailles», a-t-il ajouté.
Alors que l’opposition réclame que l’intérim soit assuré par le président de l’Assemblée nationale Diosdado Cabello, le ministre des Affaires étrangères Elias Jaua a confirmé que Nicolas Maduro assurerait l’intérim à la tête de l’Etat et qu’une élection présidentielle aurait lieu dans les 30 jours, conformément aux instructions laissées par Hugo Chavez.
Pour ce scrutin, Nicolas Maduro sera probablement opposé au gouverneur Henrique Capriles, 40 ans, battu par Hugo Chavez en octobre mais qui était parvenu à recueillir 44% des suffrages. Un récent sondage accordait cependant une forte avance à Nicolas Maduro.
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