Retraites : Sommes-nous condamnés à travailler plus longtemps ?

Solène Pascal 14/05/2013 0

Jean-Marc Ayrault a reçu organisations patronales et syndicales à Matignon, hier. Objectif de la rencontre : préparer la seconde conférence sociale programmée pour les 20 et 21 juin et débuter les consultations sur la réforme des retraites à venir. Le dossier «chaud» de ces prochains mois pour le gouvernement.

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Jean-François Roubault, président de la CGPME, a déclaré qu’il «  faudra bien au regard de l’allongement de la durée de vie et même si certains disent le contraire, augmenter la durée du travail ».

Des paroles qui vont à l’encontre de la volonté de François Hollande qui exclut d’avance un relèvement de l’âge légal de départ à la retraite, qui est passé à 62 ans lors de la dernière réforme menée par Nicolas Sarkozy en 2010.

Alors que la politique de François Hollande est de plus en plus impopulaire, la réforme des retraites ne risque pas d’apaiser la situation. D’autant que la gauche a jusque là, été assez prudente quant à la question des retraites, notamment en 2010, lors de la réforme Woerth, critiquée par de nombreux socialistes. Désormais, le gouvernement a conscience que «ce sujet des retraites est extrêmement difficile car il génère de l’angoisse. Il y aura forcément des décisions difficiles, lourdes, pour assurer l’équilibre des régimes à court terme», reconnaît-on au sein de l’exécutif. «Une réforme paramétrique est inéluctable», tranche-t-on encore à Matignon.

François Hollande entend sécuriser les retraites jusqu’en 2035. Selon les informations d’Europe 1, ce n’est pas l’âge légal de départ en retraite qui sera modifié, mais la durée des cotisations qui devrait être allongée à 44 annuités contre 41 et demie actuellement.

Début juin, les premières pistes de la réforme devraient être dévoilées avec la remise des propositions de la Commission Moreau. Jean-Marc Ayrault tiendra ensuite les 20 et 21 juin, une conférence au Palais d’Iéna à Paris. Enfin, dès septembre, le gouvernement devrait pouvoir présenter la «réforme globale» qui sera débattue à l’automne au Parlement.

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