Une vingtaine d’enfants Roms sont scolarisés depuis près de trois mois dans une salle aménagée spécialement pour eux, à l’intérieur des locaux qui abritent le commissariat de police municipale et nationale de Saint-Fons, près de Lyon.
Les Roms sont une communauté à part. En Roumanie, leur pays d’origine, comme en France, une grande partie de la population se méfie de ces bohèmes qui incarnent la misère et par conséquent, un certaine forme de malhonnêteté. Poussés à fuir un État où beaucoup ne veulent tout simplement pas d’eux, la plupart de ces malheureux arrivent sur le territoire français avec l’espoir d’un quotidien moins précaire À leur arrivée, c’est bien connu, les Roms se retrouvent parqués dans des campements de fortune, en bordure des villes, à distance raisonnable des habitations des « nantis locaux » qui ne supporteraient pas de voir cette forme de gueuserie et de crasse quotidienne envahir leurs précieux quartiers.
Alors, dans un pays en crise où il est déjà très difficile de venir en aide à tous les citoyens miséreux, les Roms ne parviennent pas à s’intégrer. À Saint-Fons, la salle de classe pour les enfants Roms qui a été aménagée dans l’urgence à l’intérieur des locaux du commissariat provoque l’indignation de certaines associations qui dénoncent une situation contraire aux principes d’intégration en vigueur dans l’hexagone. « Alors que l’école devrait être un facteur d’intégration, certains responsables ont décidé d’en faire un facteur d’exclusion », estime le Mrap du département du Rhône, qui dénonce « une nouvelle forme de discrimination ».
Seulement, la sénatrice-maire socialiste de cette commune n’a pas eu le choix: il y a plus d’une centaine de Roms qui « résident » à Saint-Fons et les habitants refusent de dévaluer l’école républicaine de leur ville pour intégrer une population dont ils ne voulaient pas.
« Il ne faut pas uniquement intégrer. il faut aussi désintégrer. C’est ça la vie. C’est ça la philosophie. C’est ça la science. C’est ça le progrès, la civilisation. » Eugène Ionesco
Le Mouvement demande donc « la scolarisation effective de ces enfants dans une école et non dans un bâtiment de la police ». Sauf que la ville de Saint-Fons avait déjà demandé le 14 janvier à la justice l’expulsion de ces Roms. D’ici quatre mois, ils devront donc quitter le territoire.
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