Ukraine-France : déjà capital

Raffael Enault 15/06/2012 0

Ce soir à 18h, les Bleus jouent déjà leur avenir dans cet Euro. Après le match nul (1-1) face aux Anglais, les hommes de Laurent Blanc sont dans l’obligation de battre les Ukrainiens qui jouent à domicile. Une condition sine qua non pour croire encore à ce fichu « rêve Bleu ».

 Ukraine France : déjà capital

« Ferme ta gueule ». La punchline de Samir Nasri, adressée aux journalistes du quotidien l’Equipe, a fait parler d’elle toute la semaine, même si Valérie Trierweiler, a réussi à voler la vedette au joueur français avec son tweet. Résultat, l’essentiel a été mis de côté. Quel est le niveau de cette équipe de France ? Si tout n’a pas été mauvais face aux Anglais, la charnière centrale n’a toujours pas rassuré son monde et le manque criant de dynamisme dans le jeu tricolore est encore à l’ordre du jour.

Pour compliquer l’équation, les Bleus joueront à onze contre douze face aux Ukrainiens. A Donetsk, les coéquipiers de l’immortel Chevtchenko, auteur d’un doublé face à la Suède, pourront compter sur un public acquis à leur cause. Si un match nul n ‘éliminerait pas la France, cela compliquerait sérieusement les choses. Rappelons tout de même que la dernière victoire des Bleus lors d’une phase finale remonte à… 2006 ! Une autre époque.

Gauche caviar

Sauf surprise de dernière minute, Laurent Blanc devrait reconduire, à peu de choses près le même onze de départ que celui présenté face aux Anglais. Seule différence notable, le retour de Yann M’Vila, qui devrait prendre la place d’Alou Diarra, fautif sur le but anglais, devant la défense. Nasri pourrait aussi payer le prix de son écart de langage au profit de Jérémy Ménez. Devant ? Rien de nouveau à l’horizon. Malgré la volonté affichée de la sacro sainte bulle médiatique, de voir Giroud aux côtés de la Benz sur le front de l’attaque, le joueur du Real Madrid sera bel et bien seul en pointe. Du moins sur la feuille de match. Car Karim, tout comme Nasri, sont de véritables électrons libres dans un système qui n’apporte pas (encore) de certitudes. A gauche, Francky sera chargé d’être le leader technique d’un jeu tricolore qui penche (trop ?) souvent à gauche. Quid d’un côté droit, où Mathieu Debuchy se trouve bien seul… A Ménez d’en profiter, en cas de titularisation.

« Il faudra se lâcher, donner le meilleur de nous-mêmes, et sortir du match avec le moins de regrets possibles. Dans notre situation, il n’y a pas de calcul à faire. » En bon capitaine, Lloris s’est chargé dans les colonnes de l’Equipe de motiver les troupes tricolores. De calcul, il ne faudra pas en faire pendant le match. Sauf qu’avec un point au compteur, la France n’a pas le choix. Si elle veut ne pas connaître une nouvelle désillusion sur le plan international, elle doit passer l’obstacle ukrainien. Un obstacle d’envergure, certes, mais à la portée d’une équipe de France, qui se cherche encore.

Pronostic : 0-1

Par Hicham Barrouk

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