Le patriarche d’une famille un peu spéciale a, pendant près de trois ans, enfermé sa femme et ses quatre enfants à l’intérieur de l’appartement familiale situé à Saint-Nazaire. Tel un parfait psychopathe, il ne sortait que très rarement.
Des fous, il y en a toujours eu. Seulement, dans une société où le confort individuel et le respect des droits de l’homme semblent être des principes fondamentaux, ce genre d’histoire fascine et effraye l’opinion publique. Imaginez!
Pendant près de trois ans, tous les voisins croyaient que cette famille avait déménagé. »Cela fait au moins deux ans que je ne les ai pas croisés. Je pensais qu’ils étaient partis » témoigne une voisine. « Ce sont des gens en souffrance », indique une autre personne résidant le même immeuble, qui n’a jamais entendu « d’appels, ni de cris » venant de l’appartement.
Appelés pour venir secourir une femme âgée d’une cinquantaine d’années dans un appartement de la rue des Fréchets, dans le quartier de la Tréballe, à Saint-Nazaire, les pompiers ont découvert une famille vivant dans des conditions d’hygiène et d’insalubrité incroyables.À leur arrivée, l’appartement est rempli de déchets en tout genre, les murs sont noirs et moisis, des verrous condamnent toutes les portes.
L’état des enfants est inquiétant. Séquestrés depuis des années par leur père, les quatre marmots accusent désormais un sévère retard intellectuel. À l’heure actuelle, ils sont encore tous hospitalisés.
D’après les témoignages recueillis par la police, le père ne sortait que pour se rendre au supermarché. Casquette toujours vissée sur la tête, il ne communiquait avec personne de l’extérieur. La fille du couple a raconté aux enquêteurs qu’elle avait réussi à s’enfuir il y a environ un an et que désormais, elle vivait loin de sa famille avec son petit ami.
Le bourreau âgé de 51 ans est interné depuis ce week-end en hôpital psychiatrique.
L’office HLM chargé de la gestion de l’appartement n’a reçu aucun signal d’alerte concernant ce foyer. Toutefois, selon le conseil général de Loire-Atlantique, chargé de l’enfance, la famille était connue des services du département. La mère a été placée en garde à vue lundi puis libérée mardi pour rejoindre ses enfants. Selon Europe 1, les services sociaux leur chercheraient une famille d’accueil. Une enquête a été ouverte pour soustraction à une obligation parentale. Elle vise les parents donc, mais cherchera également à déterminer s’il n’y a pas eu de dysfonctionnement dans les services sociaux ou de l’Éducation nationale.
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