Hier dans la nuit s’est éteint le président du Venezuela, Hugo Chavez. Alors que la communauté internationale réagit à sa disparition, des hommages sont rendus à cet homme politique controversé, de Moscou à Pékin.
La communauté internationale continue de présenter ses condoléances au peuple vénézuélien qui a perdu son chef d’Etat à la suite d’un long cancer et peu de temps après sa réélection. Hugo Chavez, le charismatique orateur, le « soldat du Christ », le défenseur d’un peuple sud américain exploité par les Etats-Unis sera regretté par certains et promis à l’enfer pour d’autres. Son décès sonne comme la fin d’une ère dans un pays qui a insufflé une nouvelle politique à l’Amérique du Sud.
Il a néanmoins reçu les hommages de quelques pays qui ne sont pas dans les petits papiers des mass médias et des citoyens occidentaux en général. La Chine, partenaire économique et politique de Caracas, a rappelé qu’elle considérait comme un « grand ami » le chef de l’Etat vénézuélien défunt. « Le président Chavez a été un grand leader du Venezuela ainsi qu’un grand ami du peuple chinois. Il a contribué de façon importante aux relations amicales et fructueuses entre la Chine et le Venezuela », a déclaré Mme Hua Chunying, porte-parole de la diplomatie chinoise. Hu Jintao et son successeur Xi Jinping ont envoyé leurs condoléances à Caracas. Depuis plusieurs années, Pékin et le Venezuela ont signé des accords portant sur des milliards de dollars d’investissements dans les domaines du pétrole, de l’énergie, de la construction, de l’industrie et des technologies.
Décès suspect pour Téhéran
Damas rend hommage à un de ses rares soutiens dans l’insurrection islamique qui ravage son pays depuis deux ans. « Chavez a toujours soutenu les droits légitimes arabes, y compris face au complot contre la Syrie et il avait à maintes reprises exprimé sa solidarité avec la direction et le peuple syriens face à l’attaque impérialiste sauvage », indique l’agence officielle syrienne Sana.
« C’était un homme hors du commun et fort, qui regardait vers l’avenir et qui était toujours extrêmement exigeant envers lui-même » a déclaré Vladimir Poutine dans un télégramme diplomatique. Toujours sur le rejet d’un « ennemi commun », Moscou et Caracas ont noué des relations fortes après l’accession d’Hugo Chavez à la présidence. Le président russe a souligné qu’il avait été un « ami proche de la Russie », qui avait permis de poser « des bases solides pour un partenariat russo-vénézuélien, d’établir des contacts politiques actifs et de lancer de vastes projets humanitaires et économiques » entre les deux pays.
Mahmoud Ahmadinejad a perdu « un frère ». L’Iran a déclaré ce mercredi comme une journée de deuil national. Il a également émis des doutes sur la mort d’Hugo Chavez en déclarant dans lettre de condoléances publiée sur le site de la présidence iranienne qu’il avait succombé à « une maladie suspecte ». Pour certains, le cancer très agressif et fulgurant du chef d’Etat aurait été inoculé par un service étranger. Hugo Chavez n’a jamais caché son anti-américanisme virulent, ainsi que le rejet des proches alliés de Washington. Le président iranien a déclaré qu’il « est en réalité un martyr pour avoir servi son peuple et protégé les valeurs humaines et révolutionnaires ». Mahmoud Ahmadinejad a aussi voulu réconforter le très croyant peuple vénézuélien en assurant qu’il « n’a pas de doute qu’il reviendra, aux côtés du vertueux Jésus et de l’Homme parfait ».
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