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Et si on revenait au franc ?

Vincent Bonhomme 13/02/2012 0

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A l’heure où le futur de l’Europe et plus particulièrement celui de la zone euro préoccupe la totalité des acteurs du paysage politique français, les propositions se multiplient et la confusion s’accentue.

La faillite programmée des Etats membres de l’Union Européenne n’est plus qu’une question de temps. Hors, pour beaucoup, le positivisme reste de mise. A gauche comme à droite, peu remettent en question le futur de la zone Euro. Bec et ongles, ils continuent de défendre sans relâche cette monnaie unique. Et pourtant, à peine âgée de 10 ans, cette dernière commence déjà à se fissurer. A l’unanimité, ses pays membres sont déficitaires.

Grèce : Ce n’est que l’arbre qui cache la forêt

La situation de la Grèce focalise, de part son urgence, toute l’attention, mais ce n’est que l’arbre qui cache la forêt. En effet, la dette Grec ne représente qu’un 5ème de la dette Française ou Allemande. Certes, ces chiffres sont à mettre en perspective par rapport à la puissance économique inégale de ces mêmes pays mais ils n’en restent pas moins vrais.

La création du FEFS il y a moins d’un an et l’extension de son capital à hauteur de 1000 milliards d’euros il a y quelques jours à l’occasion du sommet de Bruxelles paraît être une mesure bien dérisoire aux vues de l’endettement colossal des Etats concernés.

Un retour au Franc imaginable?

L’Euro semble condamné et, un retour au franc apparaît inenvisageable sauf si, la totalité des 17 pays membres venait à l’abandonner en même temps. Là, le rapport de force semblerait plus équitable. Certes, cela aboutirait à une plus grande instabilité des marchés ainsi qu’à une évidente dépréciation du franc par rapport au mark, mais n’était-ce pas le cas avant ?

En 1960, l’instauration du nouveau franc par le Général de Gaulle et son ministre des finances Antoine Pinay est en fait la conséquence d’une 7ème dévaluation consécutive de l’ancien franc depuis la libération, notamment causée par l’inflation et les dépenses des guerres d’Indochine et d’Algérie.

Face à la situation actuelle, l’avenir de l’Euro semble compromit et l’adoption d’une monnaie mondiale unique utopique. Un abandon commun de cette devise unique et un retour à des monnaies propres à chaque pays ne semble donc plus si improbable.

La mode en politique semble aujourd’hui être au dépoussiérage et à la réutilisation des citations de grands personnages du passé. Comme le disait donc le général De Gaulle, il est temps de rendre ” au vieux franc français une substance conforme au respect qui lui est dû.”

Par Raffaël Cabin

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