Deux ans après le passage du tsunami qui a ravagé la centrale nucléaire de Fukushima, le taux de radioactivité mesuré à proximité du site n’a jamais été aussi élevé. Risque majeur pour l’humanité ou simple fuite d’eau contaminée ? Centrale thermique au destin solaire, édifice bétonné au cœur nucléaire brisé, Fukushima n’en peut plus de pleurer des milliers de litres d’eau radioactive dans l’océan Pacifique. Depuis la catastrophe, aucune compagnie, aucun expert, n’a été en mesure d’endiguer cet écoulement ô combien nocif pour l’environnement. Tokyo Electric (Tepco) se bat certes jours et nuits pour que la situation s’améliore, mais rien à faire, les piscines creusées à la va-vite débordent d’eaux assez chargées en césium pour faire chanter un compteur Becquerel sur un rythme discoïde. En état de mort cérébrale depuis le passage de la vague, la centrale vit pourtant toujours, en témoigne les panaches de vapeurs causés par les quantités d’eau astronomiques qui sont déversées chaque jour pour refroidir des cœurs (réacteurs) toujours trop actifs, au bord selon certains de la fission. Le pire est à venir La semaine dernière, le typhon Wipha traversait le Japon, inondant pour l’occasion une nouvelle fois le site de Fukushima. Le résultat est sans appel : « Par endroits, l’eau de pluie a affiché une teneur en strontium 90 de 710 becquerels par litre et est peut-être en partie descendue vers l’océan. Ailleurs, l’eau de pluie qui est restée à l’intérieur des zones des réservoirs a affiché un niveau de strontium 90 de 12 000 becquerels par litre. Au total, de l’eau a débordé en douze emplacements, » selon le Monde. Et puis, que penser de l’état des eaux souterraines à proximité de la centrale ? « Tepco a indiqué que les prélèvements effectués jeudi à partir d’un puits contenaient 400 000 becquerels par litre de substances émettant des rayons bêta, le niveau le plus haut relevé depuis l’accident nucléaire provoqué par le tsunami de mars 2011 », indiquait récemment la RTBF. Le plus gros problème n’est pourtant pas l’eau : des piscines conçues par le groupe américain General Electric abritent désormais près de 400 tonnes de déchets hautement radioactifs et dont personne ne sait quoi faire ! Parmi ces détritus « new wave », il y aurait dans la pataugeoire principale environ 1 300 barres de combustibles, incluant à l’occasion des parties de l’ex cœur du réacteur numéro 4. Située à trente mètres du sol, cette piscine pourrait donc s’effondrer à la première bourrasque venue. Plus drôle encore : si jamais ces dîtes barres étaient exposées à l’air libre, elles libéreraient 15 000 fois plus de radiations que la bombe d’Hiroshima. En parlant de bombe, il est également utile de rappeler que le zirconium utilisé pour le revêtement de ces matériaux s’enflamme au contact de l’atmosphère. Boum. En attendant, les bâtonnets radioactifs se désagrègent petit à petit au fond de ces cuves de stockage, jusqu’à ce qu’un jour peut être, ces résidus hautement caloriques entre en fusion. Re-boum. Tepco n’a pas les moyens pour faire face à cette crise. Le reste du monde non plus, mais dans le doute, il serait quand même préférable de mobiliser d’urgence tous les meilleurs spécialistes en nucléaire de cette Terre, histoire d’éviter le cancer généralisé de l’humanité, ou peut être, la banalisation des malformations physiques, allant du gosse à trois têtes et cinq mains, aux poissons « shemale », dits hermaphrodites… « Fuku Shemale », centrale décidément punk jusqu’au bout ! NO FUTURE! Partager : Laisser un commentaire Annuler la réponse Votre adresse e-mail ne sera pas publié. Nom* Email* Site Web Commentaire Oui, ajoutez moi à votre liste de diffusion. Prévenez-moi de tous les nouveaux commentaires par e-mail. Prévenez-moi de tous les nouveaux articles par email.