Dans un rapport publié récemment, Hadopi a fait le point sur le marché du streaming illicite et du téléchargement direct, qui représenterait entre 51 et 72,5 millions d’euros en France (chiffres de 2012). Sauf que si on se plonge un peu plus dans le dossier, aux pages 134 et 135, on peut y découvrir les principaux sites de streaming illégal ou de téléchargement direct utilisés en France. En gros, c’est un petit guide de bonnes adresses pour aller mater des séries en streaming. On y retrouve les classiques : DPStream, Streamiz, Allo Show TV, Streamania et Cinemaday, qui eux, se situent dans le Top 5 des sites les plus visités. Pas très malin de la part d’une « Haute Autorité » qui coûte pas loin de 10 millions d’euros par an.
Hadopi, un échec cuisant ?
Le « projet de loi Hadopi » tire son nom de la Haute Autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) qui se charge de faire appliquer la loi. Elle est censée « contrôler » et « punir » le cas échéant les internautes qui se livrent au téléchargement illégal. Officiellement, c’est la soupe servie à l’internaute lambda. Officieusement, son activité principale consiste à envoyer des tonnes de mails d’avertissements aux internautes qui tentent télécharger illégalement. Généralement, ces mails se retrouve illico dans la corbeille des utilisateurs.
Plus de deux ans après son entrée en vigueur, nombreux sont ceux qui remettent en cause son efficacité et son existence. Clairement, c’est un échec : Depuis le 1er octobre 2010, l’Hadopi a envoyé plus d’un million de premiers mails d’avertissement aux abonnés d’Internet pratiquant le téléchargement illégal sur les 22 millions d’abonnés que compte la France. Moins d’une vingtaine d’entre eux ont été condamnés à payer des amendes.