L’inquiétude monte à Hollywood. Plongées au cœur d’un système industriel cerné par la crise, les grosses boites de production ont décidé d’envoyer le paquet pour cet été. D’après les prévisions, on aura le droit à une super production américaine par semaine et ce, jusqu’à la rentrée…
Comme tous les étés, nous voilà submergé par des vagues de films à gros budgets. Beaucoup d’entre nous iront se ruer dans les salles du 7ie art avec l’intention d’apprécier une des dernières bouses d’Hollywood. Certains films méritent le détour, d’autres pas. C’est la banale guerre de blockbusters estivaux…
La bouse la plus attendue: Abraham Lincoln – Chasseur de vampires de Timur Bekmambetov
Un titre très explicite quant à la qualité de cette adaptation du best-seller de Seth Grahame- Smith. Très attendu, cet énième film de vampire risque de faire des ravages chez les « teens » de la génération Twilight. Sortie française le 8 août.
La comédie pour adultes qui coûte très cher: Ted de Seth MacFarlane
« Ted », comédie mettant en scène un ours en peluche ordurier et politiquement incorrect, a pris la tête du box-office nord-américain pour son premier week-end dans les salles obscures. Réalisé par Seth MacFarlane, scénariste et réalisateur des excellentes séries , les Griffin et American Dad, le film est budgété à 65 millions de dollars. Un peu cher pour y voir Mark Walberg (très bon dans Fighters) et un ours qui parle, et accessoirement, fume des bangs. Very Bad Trip, fer de lance de ce type de comédie (X-rated), a lancé une mode, que les studios comptent bien exploiter. Sortie française le 10 octobre.
Le Blockbuster de l’été: The Dark Knight Rises de Christopher Nolan
Aussi attendu que Avatar, ce nouveau Batman promet d’être un grand moment de cinéma. Christopher Nolan (Inception), le réalisateur, n’a pas lésiné sur les moyens et espère proposer au public un spectacle digne de ce nom (tout comme dans le dernier Batman,et son milliard de dollars de recettes mondiales). Le justicier masqué reprend du service pour neutraliser le terroriste Bane (Tom Hardy). On y retrouvera un beau casting avec Christian Bale, Anne Hathaway, Tom Hardy, Marion Cotillard, Gary Oldman et Morgan Freeman. Le réalisateur l’a confirmer, The Dark Knight Rises est bel et bien le dernier volet de la saga. Ce dernier film est donc chargé de sceller le sort du Chevalier Noir et de conclure en beauté ses aventures. Surement là, le meilleur blockbuster de l’été, voir de l’année… Le premier trailer, diffusé fin décembre 2011, a été téléchargé 12,5 millions de fois sur iTunes en 24 heures, un record.
Le petit plus? Le réalisateur à bien insisté pour ne pas proposer le film en 3D. Une façon de prouver aux exécutifs des studios qu’un film peut encore atteindre le top du box-office sans recourir à la 3D, le tout en évitant le racket des grands groupes de cinéma (UGC, Gaumont, etc)… concernant le prix des billets. Une version uniquement en 2D évitera également le strabisme intempestif dont souffrent les spectateurs de films en 3D … Sortie française le 25 juillet.
Le projet foireux par excellence: The Amazing Spider-Man de Marc Webb
Très attendu par les puristes de l’homme araignée, ce film ressemble en tout point à un projet voué à l’échec . Andrew Garfield remplace Tobey Maguire dans le rôle principale. Kirsten Dunst passe le relais à Emma Stone dans le rôle de groupie arachnéphile, Gwen Stacy. Malgré la campagne de marketing très dispendieuse menée par Sony Entertainment depuis six mois, le film ne risque pas de séduire les foules, ni la critique. Sortie le 4 juillet. On ira pas.
Le deuxième projet foireux par excellence: Total Recall Mémoires programmées de Len Wiseman
Comme on le sait déjà, Hollywood est en constante galère d’inspiration. Du coup, on nous ressert la même soupe en boucle tous les 15 ans ( la 3D est une bonne excuse pour le faire). Plus de vingt ans après le film culte de Paul Verhoeven, Hollywood préparait une nouvelle version de Total Recall, confiée à Len Wiseman, accessoirement responsable de la réalisation d’abominations cinématographiques comme Underworld… Et c’est Colin Farrell qui s’y colle pour le rôle principal, Arnold Swarzeneger étant trop occupé à enfanter toute la Californie. Résultat? Un blockbuster qui risque de passer inaperçu. Sortie française le 15 août.
Pourquoi pas? The Campaign de Jay Roach
Une comédie qui risque de plaire à une Amérique en pleine campagne électorale, et qui plus en plus réunit les deux comédiens les plus demandés du moment. Aux commandes de Jay Roach (Austin Powers), le film risque de remporter un franc-succès. Sortie française le 12 septembre.
La raclure de bidet: The Expendables 2 de Simon West
Après un premier volet au succès modeste (100 millions de dollars de recettes sur le marché américain), les tauliers des années 80 sont à nouveau réunis pour la suite d’« Expendables : unité spéciale » : L’idée de voir Chuck Norris et Van Dam de retour à l’écran donne vraiment envie. Ce concentré de cheap violence à l’américaine, risque quand même, de ramener un petit succès commercial au film. Sortie française le 22 août.
Les films à voir
Kill List de Ben Wheatley
Le terrifiant polar de Ben Wheatley a reçu le Prix de la critique lors de la 4e édition du Festival international du film policier. “Headhunters”, “Margin Call”, “Head Shot” font également partie des films les plus haletant de l’année. Kill List, c’est l’histoire de deux tueurs à gage, l’un irlandais, l’autre, anglais, deux potes à la vie à la mort. A la mort surtout… vu leur palmarès. Sauf que, depuis huit mois, l’Anglais est en dépression et lorsqu’il reprend du service, il devient fou à lié… Sortie le 11 juillet.
Holy Motors de Léos Carax
Synopsis: De l’aube à la nuit, quelques heures dans l’existence de Monsieur Oscar, un être qui voyage de vie en vie. Tour à tour grand patron, assasin, mendiant, créature monstrueuse, père de famille… M. Oscar semble jouer des rôles sur mesure pour lui - mais où sont les caméras ? Il est seul, uniquement accompagné de Céline, longue dame blonde aux commandes de l’immense machine qui le transporte dans Paris et autour. Tel un tueur consciencieux allant de gage en gage. À la poursuite de la beauté du geste. Des femmes et des fantômes de sa vie. Mais où est sa maison, sa famille, son repos ? Leos Carax, l’enfant terrible du cinéma français, a présenter en compétition officielle Holy Motors. Un film qui signe le retour du cinéaste après douze années d’absence. Actuellement au cinéma.
