D’après les premiers éléments, « une employée, qui devait mélanger un produit utilisé dans le lave-vaisselle, l’a fait dans un broc d’eau. Un pichet identique à ceux utilisés pour le service », a déclaré le parquet de Nantes. « Puis, sans s’en rendre compte, une aide-soignante s’est saisie du récipient qui contenait ce produit nocif, complètement incolore et inodore. Elle en a servi à boire à une dame. »
L’aide-soignante pensait lui verser de l’eau. Mais il s’agissait en réalité de détergent dilué dans l’eau et versé dans un pichet, par un agent hôtelier. Un produit, qui selon les premières investigations, était destiné au lave-vaisselle de l’établissement.
Directement, la pauvre femme intoxiquée a recraché le produit. Mais il était déjà trop tard, la résidente de 67 ans commençait déjà à brûler de l’intérieur. Transportée d’urgence au CHU de Nantes elle a été plongée dans un coma artificiel. Hier, elle était toujours entre la vie et la mort. Les médecins penseraient actuellement à une opération pour la sauver…
D’après le Ouest France, les gendarmes de la brigade de Nort-sur-Erdre ont auditionné le personnel soignant de la maison de retraite. Comment le pichet du mélange nocif a-t-il pu être confondu avec les pichets d’eau ? Toutes les précautions ont-elles été prises ? « Il est arrivé ce qui peut arriver à tout le monde, quand on fait les choses machinalement, a déclaré une source proche de l’enquête. Cette employée avait l’habitude de se servir de ce pot-là, avant de mettre le produit dans la machine. Elle n’a fait que s’absenter brièvement quand une aide-soignante est venue chercher de quoi donner à boire à quelqu’un. »
Pour le maire, Yves Dauvé, qui préside le conseil d’administration de l’établissement, il s’agit d’un événement « regrettable ». Il insiste également sur « la confiance accordée à la direction et la bonne gestion de l’établissement ».